Les attaques terroristes sur le territoire burkinabé, à la frontière malienne ont occasionné de milliers de refugiés dans la Commune de Koro, au Mali.
Les attaques terroristes à la frontière entre le Mali et le Burkina vont en crescendo. Chaque jour suffit sa peine pour les populations des villages Burkinabé. Persécutés, ces hommes et femmes et leurs enfants subissent la loi des hommes armés sans foi ni loi.
C’est ainsi que des villages sont quotidiennement la cible des terroristes. Une fois dans les villages, ceux qui tentent de résister à leurs injonctions, sont tués sans autre forme de procès. Après leurs forfaits, les hommes en armes exigent aux habitants des villages de quitter leurs habitations sous peine de les ôter la vie.
Par peur, les habitants n’ont d’autres choix que de soumettre aux ordres des terroristes. Un vaste mouvement de population est alors engagé. Chacun se dirige là où il peut se sentir en sécurité. On abandonne maisons, nourritures, animaux et autres biens et c’est le sauve qui peut.
C’est dans ce contexte que des milliers de personnes (hommes, femmes et enfants) ont trouvé refuge sur le territoire malien, dans la Commune de Koro. Tous de nationalité burkinabé, ces refugiés ont été accueillis dans un premier temps par les populations locales, puis passer entre les mains de la Commission nationale chargée des réfugiés (CNR). Cette structure crée par l’Etat du Mali et soutenu par l’UNHCR est depuis à pied d’œuvre pour l’identification et l’enregistrement des burkinabé déplacés sur le territoire malien.
Depuis février 2020, la CNR conformément à ses prérogatives, a dépêché plusieurs missions sur le terrain pour l’enregistrement des refugiés. Ces dernières années, la Commission a pu enregistrer plus de 8500 refugiés dans la Commune de Koro. Ce n’est pas tout. Les documents délivrés par la Commission leur permettent d’être sous la protection de l’Etat du Mali et permet aussi d’avoir l’assistance des autorités maliennes, de l’UNHCR et d’autres partenaires. « C’est lorsqu’ils ont les documents en bonne et due forme qu’on parle de refugiés ».
En plus de ces 8383, plus de 7000 autres futurs refugiés attendent leur enregistrement par le CNR. Au niveau de cette structure apprend-t-on que tout sera mis en œuvre pour leur « immatriculation ».
Hamidou B. Touré