Dans une récente interview sur France 24, le Dr Oumar Mariko, président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), a suscité la controverse en critiquant vivement les autorités de la transition du Mali. Cette sortie intervient à un moment délicat, alors que son parti est confronté à une menace imminente de dissolution.
Le Dr Mariko, une figure de l’opposition malienne, a pointé du doigt les principales figures de la transition, mettant en cause le président Assimi Goïta, ses collaborateurs, ainsi que le Premier ministre Choguel Kokala Maiga et son mouvement M5-RFP.
Selon lui, ces derniers constituent les principaux obstacles à la paix dans le pays, affirmant sans détour que « l’obstacle à la paix au Mali demeure Assimi Goïta, ses camarades et le Premier ministre Choguel Kokala Maiga et son M5-RFP ». Il a sévèrement critiqué les autorités au pouvoir, remettant en question leur légitimité en déclarant qu’elles ne bénéficient d’aucune confiance de la part du peuple malien.
Pour lui, non seulement elles sont incapables de favoriser la paix et le dialogue, mais elles ne sont également pas dignes de confiance. En ajoutant que les dirigeants gouvernent uniquement par la force militaire, il a suggéré qu’ils deviennent de plus en plus impopulaires.
Ces déclarations du Dr Mariko soulèvent des interrogations quant à leurs impacts sur la situation politique déjà tendue au Mali. Alors qu’il est déjà poursuivi pour atteinte au crédit de l’État, certains observateurs se demandent si ses propos ne vont pas aggraver son cas. De plus, ces critiques directes envers les autorités en place pourraient compliquer davantage la menace de dissolution qui plane sur son parti, le Sadi.
Les observateurs s’interrogent également de la pertinence de cette sortie dans un contexte où le pays fait face à d’importants défis, tant sur le plan sécuritaire que politique. Certains estiment que le Dr Mariko aurait dû choisir une approche plus mesurée, compte tenu des enjeux nationaux. La sortie du Dr Mariko est mal vue par de nombreux Maliens, qui estiment qu’il a manqué une opportunité de se taire.
Les critiques soulignent que dans une période où l’unité nationale est cruciale, des déclarations aussi incisives ne font qu’ajouter à la polarisation politique et aux tensions existantes. En effet, la question demeure : Oumar Mariko a-t-il raté l’occasion de se taire ? Les répercussions de ses déclarations risquent-elles d’aggraver sa situation et celle de son parti dans le paysage politique malien ? L’avenir pourrait apporter des réponses à ces questions.
Adama Coulibaly