Depuis la remise officielle du rapport du vérificateur général au président de la transition, les bandits à col blanc de l’administration publique se cherchent
Le cas que nous traitons concerne le CH Point G dont les malades de reins ne cessent de se plaindre dans la prise en charge des dialyses.
Dans ledit rapport, il ressort que le chef du service de néphrologie de cette structure sanitaire de haut niveau n’a pas pu justifier l’utilisation de consommables de dialyse en terme clair, 10 999 kits de dialyse ont pris d’autres chemins sous sa barbe alors que ses kits correspondant à l’écart entre le nombre de kits et solutions mis à sa disposition par le service de la pharmacie et le nombre de kits et solutions utilisés lors des séances de dialyse.
Tenez bien, le montant de cet écart non justifié s’élève à 377,45 millions de francs CFA. Alors que le montant total de marchés de kits et solutions a été intégralement payé alors qu’un stock de 84 756 consommables de dialyse, pour une valeur de 194,31 millions de FCFA, était disponible chez le fournisseur à la date du 16 septembre 2021 en violation des principes des marchés à commande qui s’exécutent au fur et à mesure des expressions de besoins et de l’émission des bons de commande. Le montant total des irrégularités sur les consommables de dialyse s’élève alors à 571,76 millions de FCFA.
L’Agent Comptable n’a pas reversé la part des produits issus de la vente des DAO destinée à l’ARMDS. Le montant total non reversé s’élève à 270 000 FCFA.
S’agissant du Contrôleur financier, il a visé les pièces d’engagement et de paiement des marchés sans vérifier les prix par rapport à la mercuriale en vigueur.
Il a apposé son visa sur les pièces d’engagement et de paiement de quatre (4) marchés de fourniture de climatiseur et de sucre alors que leur prix dépassait le prix maximum fixé par la mercuriale. Le montant des dépassements s’élève à 9,69 millions de FCFA.
Et quand à la Commission de réception, elle a élaboré des procès-verbaux sans les supports justifiant la quantité des repas livrés au personnel de garde du CHU du Point G. Elle n’a pas pu fournir le nombre de plats livrés au personnel de garde sur la base duquel les procès-verbaux (PV) de réception ont été établis. De plus, les quantités de plats consignées sur les PV ne correspondent pas au nombre de jour hommes de garde. Ainsi, l’écart total entre le nombre de plats payé et le nombre de jours-hommes de garde s’élève à 304 185 plats pour un montant total de 115,29 millions de FCFA.
Et dire qu’au Mali, ses pratiques continuent impunément et les responsables auteurs de ses crimes se pavanent à l’enceinte du CHU Point G sans vergogne. Le procureur de pôle économique doit sévir et très rapidement.
Yattara Ibrahim