Le Comité syndical de l’hôpital Gabriel Touré du syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) a animé, le lundi 17 juillet, un point de presse. Au cours duquel, il a dénoncé le manque de matériel adéquat et les conditions de travail exécrables du personnel sanitaire.
« Au CHU Gabriel Touré, il est impossible de faire un bilan préopératoire et cet hôpital n’est pas digne de soigner les patients, le plateau technique est défaillant », déplore Djimé Kanté, secrétaire général adjoint et porte-parole du Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF). Sans vouloir entrer dans certains détails, il a indiqué que les salles d’opération sont plus que vétustes.
Une situation qui a poussé le comité syndical de l’hôpital d’observer une série de grève. « Cela fait aujourd’hui bientôt deux mois qu’une semaine ne se passe au sein du CHU Gabriel Touré sans grève. Et cette initiative de grève a été prise dans le but de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale de la volonté des travailleurs de l’hôpital Gabriel Touré à œuvrer pour instaurer des meilleures conditions de travail pour l’intérêt des patients », a déclaré le secrétaire général du Syndicat sational de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) Loséni Bengaly.
Aujourd’hui, une puissante action syndicale s’impose pour l’intérêt même des populations afin d’assurer avec efficience la prise en charge des patients référés au CHU Gabriel Touré. Selon Djimé Kanté, les revendications des syndicats tournent autour de quatre axes majeurs : le respect des engagements pris, l’amélioration du plateau technique, l’avènement d’une bonne gouvernance hospitalière et enfin la sécurité du personnel et l’amélioration des conditions d’accueil, d’hospitalisation et des soins des patients. À l’en croire, le comité syndical a plusieurs fois attiré l’attention des autorités sur la situation qui prévaut à l’hôpital Gabriel Touré.
« Les sanctions de la Cédéao devraient être mises à profit par les pouvoirs publics pour discuter avec les partenaires sociaux. Mais ce moment a été mis à profit pour intimider, menacer, corrompre et faire mal aux responsables syndicaux. Ce moment a été mis à profit pour diviser les travailleurs », jure-t-il, pointant le mépris de la direction de l’hôpital.
Face à cette situation quasi inextricable, il est impérieux, selon Djimé Kanté, de prendre la parole. « Ne pas le faire serait une mauvaise chose », explique-t-il. Djimé Kanté a insisté sur les conditions d’accueil déplorables des malades. Et ce n’est pas par faute de proposition d’amélioration, a-t-il rappelé.
Et d’ajouter : « ce qui se passe dans les hôpitaux maliens en général et à l’hôpital à Gabriel Touré doit interpeller tout le monde. En ce sens que nous sommes tous de potentiels malades », a-t-il assuré.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net