La cherté de la vie au Mali est de plus en plus décriée par les ménagères. Celles-ci ne cachent plus leur inquiétude face au cout élevé des denrées de premières nécessités comme le riz, le sucre, le lait, l’huile et aussi des légumes et tubercules. Malgré la réduction de 50% de taxe de certains produits importés, par le gouvernement, la population crie toujours son ras-le bol de la cherté de vie. Ajouté à cela la rareté de l’argent qui fait sentir véritablement le poids de la misère et de la précarité des citoyens. Que faut-il faire pour éviter une crise sociale aiguë aux conséquences fâcheuses ?
Pour rappel la suspension d’exportation des produits locaux, la réduction des prix taxable de certains produits, sont entre autres mesures prises par le gouvernement pour baisser les prix des produits sur le marché. Mais en dépit de ces efforts le constat est alarmant au marché. Les denrées indispensables à la consommation sont non seulement chères, mais aussi et surtout elles se font rares sur les étals à l’image de l’oignon. En effet, ces mesures sont prises alors qu’au même moment les populations continuent toujours à dénoncer la hausse de prix de certains produits. La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir qui des autorités ou des marchands dit la vérité, car ces derniers crient également au surenchérissement des prix des denrées à la source. Alors que le ministre du commerce et de l’industrie, affirme que les mesures prises doivent avoir un impact positif sur les prix.
Nous avons fait un tour au marché de Magnambougou, selon Fatoumata Samaké une vendeuse de légumes, sur le marché malien, le prix de tous les produits prend de l’ascenseur. Cette situation pèse lourdement sur les femmes surtout celles qui vendent. A titre d’exemple un sac de tomate est de 40 à 50.000f, pour revendre et tirer un quelconque bénéfice se serait au détriment des ménagères, a-t-elle martelé. Le panier de la ménagère souffre de cette augmentation de prix, a-t-elle conclu.
L’Etat doit songer à une approche plus intelligente car le peuple souffre et attend de son gouvernement des mesures les plus appropriées pour soulager sa souffrance. Pour ce faire, l’Eta doit continuer à subventionner les produits de première nécessité, baisser les frais de dédouanement sur les produits, accroitre la surveillance sur les commerçants en vue de les obliger au respect des prix fixés.
En définitive Cette situation sur le marché est certes tributaire des crises mondiales, mais l’instabilité chronique dans nos pays en est pour beaucoup. Donc le retour à l’ordre constitutionnel peut être une des solutions, car des autorités légitimes pourraient ramener le pays dans le concert de toutes les nations et faire venir les investisseurs afin de relancer l’économie.
Assitan DIAKITE