La Chine a appelé jeudi ses ressortissants à quitter le Liban « au plus vite », selon un communiqué de son ambassade, au lendemain d’une frappe israélienne dans ce pays qui a tué un chef militaire du Fatah palestinien.
« Récemment, la situation à la frontière entre le Liban et Israël a continué d’être tendue, et les conditions de sécurité au Liban sont graves et complexes », a écrit l’ambassade chinoise à Beyrouth.
« Le niveau actuel de risque pour les voyages au sud Liban et à Nabatieh est rouge (risque extrêmement élevé) et dans d’autres zones (du pays) il est orange (risque élevé) », a précisé l’ambassade.
Le communiqué conseille aux ressortissants chinois se trouvant actuellement au Liban de « saisir l’opportunité, tant que des vols commerciaux sont encore opérationnels, de rentrer en Chine ou de quitter le pays au plus vite ».
Israël a intensifié ses frappes au Liban voisin, tuant mercredi un chef militaire du Fatah palestinien pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza.
Le Fatah du président Mahmoud Abbas a accusé Israël de vouloir, avec « l’assassinat » de Khalil Al-Maqdah, « embraser la région », à l’heure où le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a achevé une nouvelle tournée au Proche-Orient, sans percée annoncée pour un accord de trêve à Gaza.
De nombreux pays ont appelé ces dernières semaines leurs ressortissants à quitter le Liban, où le Hezbollah, allié du Hamas, est basé.
Jusqu’à présent, l’ambassade de Chine appelait seulement ses ressortissants à « la prudence » s’ils se rendaient au Liban.
Déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, où sont assiégés environ 2,4 millions d’habitants.
Allié du Hamas, le Hezbollah au Liban a ouvert le 8 octobre un front contre Israël à la frontière des deux pays, théâtre depuis d’un engrenage de violences entre le mouvement pro-iranien et l’armée israélienne.