Lors d’une compétition internationale de robotique organisée par la Chine, fin juin, la République centrafricaine (RCA) s’est classée parmi les cinq premiers sur une centaine de pays participants. Une Centrafrique représentée par le jeune ingénieur robotique, Lamine Thierry Junior. Rencontre.
Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu
Dans une grande salle ovale, dix ingénieurs robotiques sont en atelier de restitution, répartis en deux groupes de cinq personnes.
Lamine Thierry Junior, 25 ans, vêtu d’un t-shirt jaune, raconte ce qu’il a fait avec la Centrafrique durant une compétition internationale de robotique organisée par la Chine : « On démonte tous les postes puis on essaie de tout remonter, de programmer, puis de manipuler en temps réel. Pour cela, on nous avait donnés des catalogues. On disposait de six heures pour la compétition robotique. J’ai terminé alors qu’il restait 56 minutes. »
Il veut organiser en août une compétition nationale de robotique
Impressionnée par la prestation de Thierry, Olivia Chalom, 13 ans, élève en classe de seconde, rêve de suivre ces traces : « C’est une motivation, parce que je me rends compte que, dans mon pays, il n’y a pas assez de grandes industries comme dans les autres pays qui créent des choses. Du coup, je veux être une de ces innovatrices pour propulser mon pays. »
Sur 108 pays, la RCA s’est classée quatrième. Malgré quelques problèmes techniques rencontrés, Thierry est rentré avec de l’expérience : « Là-bas, on nous a mis dans une université où des enfants de 14-15 ans créent des voitures autonomes. On nous a aussi emmenés dans l’aéronautique où des enfants de 14-15 ans créent des systèmes d’avions. Ce que j’ai gagné là-bas comme expérience, j’ai envie de le partager à la jeunesse. »
Et pour commencer, Lamine Thierry Junior compte organiser en août 2024 une compétition nationale de robotique baptisée « Réveillons le génie en nous », pour initier les jeunes dans ce domaine.