Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont tourné le dos à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier dernier. Ils font depuis chemin seul au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Mais en quittant l’organisation communautaire, ils ne désertent pas pour autant l’Afrique de l’Ouest, puisque leurs territoires sont toujours situés dans la partie occidentale du continent.
Conscient de cela, le Mali cherche à nouer des accords avec la Cedeao comme le Royaume Uni après son départ de l’Union Européenne.
« Il y a des négociations très avancées sur des questions économiques, financières et autres. Donc nos équipes sont prêtes pour engager ces discussions avec la Cedeao afin de préserver un certain nombre d’acquis pour nos ressortissants », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, en fin de semaine dernière, lors de la première réunion ministérielle sur le processus de retrait du Mali de la CEDEAO.
Pour le diplomate, le Mali et les autres pays voisins de la CEDEAO sont « condamnés à travailler ensemble ». Il faudra alors que Bamako « développe d’autres mécanismes hors CEDEAO pour voir les choses soit au plan bilatéral, soit dans le cadre de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). (Nous verrons) comment nous pouvons cheminer ensemble, préserver nos intérêts politiques, économiques et sécuritaires en dehors de la CEDEAO », a-t-il déclaré.
En décidant de se retirer de l’organisation sous-régionale, le pays sahélien a renoncé d’office à certains acquis comme libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire, l’intégration économique et le passeport de la Cedeao.