Cette somme est inscrite dans sa déclaration de patrimoine publiée lundi 29 juillet. Elle représente «à peu près», selon le journal du Groupe futurs médias (GFM), ce que perçoit mensuellement chacun des dirigeants des autres institutions de la République (Assemblée nationale, Haut conseil des collectivités territoriales, Conseil économique, social et environnemental).
La même source signale que ces derniers «peuvent aussi bénéficier de fonds sociaux, allant de 10 à 15 millions de francs CFA par mois, fixés par le chef de l’exécutif. D’autres avantages peuvent se joindre à l’émolument».
Une «ligne de crédit» pour le PM
S’il ne bénéficie pas de fonds politiques, le Premier ministre, «qui touche mensuellement un peu plus de 4 millions de francs CFA», selon L’Observateur, «peut jouir d’une ligne de crédit alimentée de manière discrétionnaire par le président de la République», souligne le quotidien d’information.
Le journal rapporte que pour les ministres, le salaire est passé de 2,5-2,8 millions à 3,8 millions à partir de 2012 et la suppression des logements conventionnés tandis que les ministres d’État gagnent 4 millions. Il signale que certains membres du gouvernement encaissent bien plus grâce à des indemnités attachées à la particularité de leurs charges.
L’Obs cite, en guise d’exemples, le ministre de l’Hydraulique et son collègue des Finances. Il précise que le premier touche, en plus de son salaire de ministre, une indemnité de 1,5 million comme membre du Conseil des ministres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Le second pour sa part est mieux servi. Le journal renseigne que le salaire mensuel de l’argentier de l’État peut atteindre 20 à 25 millions, «compte non tenu des fonds communs». Ce niveau de traitement est justifié, selon l’explication de L’Obs : «le ministre des Finances est administrateur dans presque tous les établissements financiers où l’État est actionnaire [ou est partie] : BCEAO, UEMOA, banques, compagnies d’assurance, organismes internationaux…».
Les députés pour leur part émargent pour 1,3 (‘député simple’), 1,7 (présidents de commission) et 2 millions (membres du bureau) net par mois. Et en plus du salaire, chaque parlementaire a droit à une indemnité de 900 000 francs CFA, compensant le retrait du véhicule de fonction, et à des centaines de litres de carburant.
Malgré les efforts de Macky Sall…
Les élus locaux sont moins bien lotis. Pourtant, le Président Macky Sall a doublé et presque triplé, dans certains cas, leurs rémunérations. Les maires gagnent 800 000 francs CFA, soit presque trois fois les 300 000 d’avant. Leurs adjoints sont passés de 50 000 à 100 000. Les édiles des chefs-lieux de département touchent 1 million et ceux des villes sont à 1,5 million.
Les salaires des directeurs généraux, directeurs, présidents et membres des conseils de surveillance des agences sont fixés suivant les quatre catégories de ce groupe, qui sont fonction de trois critères (le budget, le positionnement stratégique et l’effectif), rapporte L’Obs. Niveau 1 (Anacim, Ageroute, Société Sénégal numérique…) : 5 millions. Niveau 2 (Anam, Armp, Anat…) : 4 millions. Niveau 3 (Anida, Agence de l’aquaculture…) : 3 millions. Niveau 4 (Agence nationale pour la relance des activités en Casamance…) : 2 millions.
Pour les entreprises du secteur parapublic et les autres établissements publics, classés en trois catégories, les salaires des directeurs généraux, directeurs et administrateurs, sont de 5 millions (catégorie 1), 4 millions (2) et 3 millions (3), selon la même source.
L’Obs signale que «ces montants incluent le salaire de base, les indemnités de fonction et de logement». Le journal ajoute que «le directeur général ou le directeur [concerné] bénéficie d’une indemnité forfaitaire annuelle pour les frais de représentation, suivant présentation des pièces justificatives», précisant que cette indemnité est plafonnée à 2 millions de francs CFA.