Les candidats en lice pour la présidentielle de février 2024 ont commencé à verser leur caution, qui est un des neuf éléments constitutifs du dossier de candidature. Mais selon la loi électorale sénégalaise, qui encadre cette procédure, tout candidat, qui aura moins de 5% des voix, va automatiquement perdre ses 30 millions F Cfa.
Deux cent soixante-six (266). C’est le nombre de Sénégalais ayant fait retirer leurs fiches de parrainage pour la présidentielle de février prochain. Et pour préparer leur dossier de candidature, beaucoup parmi eux ont déjà versé leur caution, dont le montant s’élève cette année, à 30 millions FCfa. On peut citer Idrissa Seck du parti Rewmi, Karim Wade du Pds, -encore à Doha-, Thierno Alassane Sall de la République valeurs (RV), Cheikh Bamba Dièye du Fsd/Bj, Déthié Fall ou encore Anta Babacar Ngom du mouvement Alternative pour la relève citoyenne (Arc) qui ont annoncé être passés à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc).
En attendant la suite, il convient de préciser que la loi sénégalaise a bien encadré cette procédure.
En effet, le code électoral, en son article L122, dispose que « les candidats sont astreints au dépôt d’un cautionnement, qui doit être versé à la Caisse des Dépôts et Consignations, et dont le montant est fixé par arrêté du Ministre chargé des élections après avis des partis politiques légalement constitués ».
Ledit texte ajoute plus loin qu’« en cas d’irrecevabilité d’une candidature, le cautionnement est remboursé quinze jours après la publication définitive de la liste des candidats ». Ce qui sous-tend que les personnes dont le dossier de candidature ne sera pas validé par les Sept sages du Conseil constitutionnel, vont pouvoir aussitôt récupérer leurs 30 millions FCfa.
Maintenant, faudrait-il le préciser, si toutefois la candidature est retenue par la juridiction, la caution est remboursée au candidat dans les quinze jours qui suivent la proclamation définitive des résultats s’il obtient au moins 5% de suffrages exprimés. Ce qui veut dire qu’en deçà de cette barre, le cautionnement est perdu d’office.
Pour rappel, lors de la dernière présidentielle de février 2019, deux des cinq candidats ont perdu leur caution pour n’avoir pas obtenu au minimum 5% des suffrages valablement exprimés.
Il s’agit du Pr Issa Sall (4,07 %) et l’ancien ministre Madické Niang (1,48 %).