Le président de la transition burkinabé a accordé récemment une interview à Alain Foka. Dans l’entretien diffusé sur la chaîne Youtube de l’ancien journaliste de RFI, Ibrahim Traoré évoque la sortie du Burkina, du Mali et du Niger de la Cedeao. Pour lui, cette décision n’a pas été prise sur un coup de tête.
« C’est bien réfléchi. Si c’était un coup de colère on l’aurait fait depuis longtemps. Je pense qu’on a pris le temps d’analyser la situation et de nous convaincre de nos forces avant de décider », a-t-il affirmé.
Il y a « des putschistes militaires au sein de la Cedeao qui… »
Alain Foka, un poil provocateur, lui lance cette question : » Que répondez-vous aux responsables de la Cedeao qui disent: ‘Ils s’en vont parce que nous on a dit qu’on ne veut pas de putschistes parmi nous’ ? «
Le dirigeant burkinabè fait tout de suite remarquer que la Cedeao n’est pas un palace de démocrates. « Il y a des putschistes militaires au sein de la Cedeao qui aujourd’hui se réclament démocrates. Des putschistes civils, il y en a aussi. Il y a pire que des putschistes. Il y en a qui tuent, qui bâillonnent leurs peuples en silence. La Cedeao ferme les yeux et les oreilles. Il y a plein de putschistes au sein de la Cedeao », a martelé l’homme fort de Ouagadougou.
La Cedeao, « non, c’est fini »
De toute évidence, le dirigeant a son avis bien tranché sur la question. Il ne compte d’ailleurs pas envisager un retour dans l’organisation communautaire les années à venir. « Notre itinéraire, c’est un chemin de non-retour. (La Cedeao), non, c’est fini. Quand on décide de briser des chaînes, c’est pour toujours », a-t-il affirmé.