Le match de quart de finale de la CAN qui oppose demain samedi au stade la paix de Bouaké les Eléphants de Côte d’Ivoire et les Aigles du Mali, annoncé comme celui de tous les dangers a été adouci par de multiples campagnes de sensibilisation à travers le pays de façon générale et la ville hôte de la rencontre, Bouaké en particulier, a-t-on constaté.
Supporters ivoiriens et maliens se regardaient en chien de faïence jusqu’à ce que le programme des quarts de finale de la CAN les oppose. Autorités politiques, forces de l’ordre et personnes ressources y mettent du sien pour que ce match qui s’annonce tendu, se joue dans le fair-play.
Le ministre délégué aux sports de la Côte d’Ivoire Adjé Silas Metch a fait circuler des messages de sensibilisation sur les plateformes de journalistes. On peut lire dans ces messages que « Le sport est une réponse à la paix », « Le sport est un moyen de briser les barrières », « Soyons fair-play », « Le sport doit nous unir », « Célébrons l’amitié et la fraternité par le sport », « Chers frères Ivoiriens et Maliens jouons au football dans la paix », « Le sport nous oblige à vivre ensemble ».
Il a terminé par ce paragraphe : « Ensemble faisons de ce match une célébration mémorable du sport et de la fraternité entre nos deux peuples. Unis par le football, les Ivoiriens et les Maliens partageront des moments de joie et de respect comme cela a toujours été ».
Mobilisation générale
Dans la matinée de ce 2 février veille de match de ce grand rendez-vous du football, nous avons aperçu un véhicule qui a sillonné les artères de Bouaké avec un crieur public qui a véhiculé également ces messages de fair-play qui doit régner demain »
En conférence de presse ce matin le coach des Aigles du Mali Eric Sékou Chelle a mentionné que « ce match qui est important a une symbolique. C’est un match entre deux pays frères dans un lieu où le nom est le stade de la paix. Les deux nations sortiront grandies de ce match. Il est important parce qu’on va pouvoir s’embrasser à la fin du match. Il faut être respectueux de l’accueil qu’on a eu ici ».
« Le message véhiculer dans ce match est un message d’amour du football. Le foot est un très beau sport. On veut un match fair-play. J’espère que les deux peuples sont dans cet esprit », a également dit l’entraineur de la Côte d’Ivoire Emerse Faé.
Dans la ville de Bouaké, des policiers ont entrepris des campagnes de sensibilisation et dont le message semble passer avec les populations.
Cette tension entre la Côte d’Ivoire et le Mali est née du faite que lors des matchs de poule, dans l’incertitude d’une qualification pour le second tour (avec 3 points), les Eléphants étaient scotchés aux résultats dans tous les groupes pour être repêchés comme meilleur 3e.
Lors des derniers matchs de poule le Mali affrontait la Namibie dans le groupe E et la Côte d’Ivoire attendait une victoire des Aigles pour permettre aux Eléphants de passer. Le match s’est terminé par un nul (0-0). Les Eléphants se rabattent sur le match du Maroc contre la Zambie où les Lions de l’Atlas se sont imposés par 1 à 0.
Les supporteurs ivoiriens auraient vu dans cette prestation des Aigles du Mali comme un non jeu pour empêcher leur équipe de se qualifier. Toutes les équipes qui jouaient contre le Mali étaient soutenues par les supporteurs ivoiriens jusqu’à ce que ces deux équipes veuillent s’affronter ce samedi pour les quarts de finale.
Agence d’information du Burkina