Le Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a refusé la démission du président de l’institution, Samuel Eto’o, que ce dernier avait présentée après l’élimination des Lions Indomptables de la Coupe d’Afrique des nations.
Ce lundi, Samuel Eto’o « a présenté sa démission aux membres de l’instance exécutive fédérale en les invitant à faire de même », a informé le secrétaire général de la Fécafoot, Blaise Djounang dans un communiqué rendu public mardi matin.
« Les membres du Comité exécutif ont décidé de poursuivre leur mandat et (…) rejeté à l’unanimité la démission du président », ajoute le texte.
Élu à la tête de la Fécafoot depuis le 11 décembre 2021, Eto’o va poursuivre son mandat de quatre ans tout comme les autres membres du comité exécutif qui désirent « continuer dans le même élan le travail de reconstruction et de développement du football camerounais », explique le communiqué.
« Cette décision est une entourloupe »
Au tout départ, la réunion du Comité exécutif était destinée à faire « le bilan de la participation » des Lions Indomptables à la CAN de Côte d’Ivoire. L’équipe emmenée par le sélectionneur Rigobert Song,a été éliminée en huitième de finale par le Nigeria (2-0).
Samuel Eto’o fait face à une fronde en interne à la Fécafoot. Il lui est notamment reproché sa gestion autoritaire, des soupçons de matches truqués et son contrat de sponsoring personnel avec un site de paris. Ses opposants ont même écrit à la Fifa et à la CAF pour se plaindre.
« Ce n’est pas devant le Comité exécutif que le président peut déposer sa démission mais devant l’Assemblée générale qui l’a élu au même titre que les autres membres du Comité exécutif », a commenté Guibaï Gatama, membre du Comité opposé à l’actuelle direction de la Fécafoot, qui l’avait exclu avant que le tribunal arbitral du sport (TAS) n’annule cette sanction en août 2023.
« Même si le Comité exécutif avait reçu sa démission, elle n’aurait eu aucun caractère légal. Cette décision est une entourloupe pour échapper à son jugement. M. Eto’o n’avait aucune intention de démissionner », poursuit Gatama, qui n’a pas réintégré le Comité exécutif malgré la décision du TAS.
(Avec AFP)