Nouveau rebondissement dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste camerounais Martinez Zogo. Cet après-midi, un décret du président Paul Biya a nommé de nouveaux magistrats au tribunal militaire de Yaoundé en charge du dossier. Le texte ne précise pas le sort réservé au précédent juge d’instruction, qui avait ordonné la libération de deux des principaux accusés avant de revenir sur sa décision.
Les interprétations divergent sur la lecture à faire de ce décret du président Paul Biya lu sur les ondes de la radio publique mercredi après-midi à 17h. D’aucun soutiennent que le juge d’instruction Florent Aimé Sikati II Kamwo est limogé et dessaisi du dossier Martinez Zogo, pendant que d’autres avancent qu’il n’en serait rien.
Le décret annonce la nomination d’un nouveau directeur au tribunal militaire de Yaoundé et d’un nouveau juge d’instruction, cumulativement, avec les fonctions de vice-président du tribunal militaire. Les fonctions qu’occupe dans cette institution le juge Sikati. Le décret ne dit rien du nouveau poste d’affectation de ce dernier, ou s’il est maintenu dans ses charges.
Pour certains, le juge Sikati est limogé de fait, pour d’autres, il garde la main sur cette enquête à rebondissements. Une nécessaire clarification reste donc attendue de la présidence ou du ministère de la Défense, duquel dépend le tribunal militaire.Cet épisode rajoute de la confusion ambiante dans ce dossier et qui traduit une profonde crise du judiciaire dans l’instruction de cette affaire sur l’assassinat en janvier 2023 du journaliste et directeur d’Amplitude FM.