Elle a assuré ce bonus offensif qui les envoie quasiment en quart de finale. Quasiment, mais pas encore mathématiquement. Large vainqueur des Tonga dimanche soir (49-18) avec sept essais inscrits au Vélodrome à Marseille, l’Afrique du Sud a pris provisoirement la tête du groupe B avec maintenant 15 points, devant l’Irlande et l’Écosse. Et comme ces deux nations, qui comptent respectivement 14 et 10 points, doivent s’affronter samedi 7 octobre au Stade de France, les Springboks ont de très fortes chances d’empocher l’un des deux billets pour les quarts de finale de la Coupe du monde. Mais un scénario, hautement improbable, éliminerait les tenants du titre, exempts le prochain week-end. Il faudrait que les Écossais s’imposent avec le bonus offensif, soit en inscrivant au minimum quatre essais, et que les Irlandais s’inclinent en prenant ce même point de bonus. Le trio terminerait à 15 points, ce qui entraînerait une « triangulaire » pour se qualifier. En théorie, la première règle est de prendre en compte le gagnant de la confrontation directe. Problème dans ce cas de figure, tout le monde aurait une victoire et une défaite. Les Sud-Africains ont dominé les Écossais (18-3) lors du premier week-end de ce Mondial en France, tandis que les Irlandais les ont battus (13-8) le 23 septembre. Dans ce cas-là, le règlement de World Rugby indique qu’il faut se reporter au point-average pour désigner le vainqueur de la poule. Et si le XV du Chardon s’impose par plus de 25 points d’écart au Stade de France samedi, il ferait mieux que ses deux autres rivaux et terminerait premier. « On appelle ça un match arrangé et je n’y crois pas » Vous suivez toujours ? Il faudrait alors départager l’Irlande et les Springboks. Et dans ce cas, le premier critère de la confrontation directe reprendrait le pas, ce qui donnerait la deuxième place aux Irlandais. Et éliminerait les Sud-Africains. De quoi imaginer un accord entre les deux nations européennes pour arriver à ce scénario complètement improbable ? La question a été posée à Jacques Nienaber, qui a dû la faire répéter pour être sûr d’avoir bien compris. « Si je crois qu’ils pourraient se mettre d’accord pour avoir un certain écart de points et sortir l’Afrique du Sud ? J’espère que non. On appelle ça un match arrangé, et je n’y crois pas. Le rugby est propre, on a porté ces T-shirts (des maillots d’échauffement ont été distribués aux équipes pour défendre le programme antidopage de World Rugby). Ça serait très décevant, n’est-ce pas ? » « Tout est possible, estime le demi de mêlée des Springboks, Cobus Reinach. Mais nous, on a fait ce que l’on devait faire de notre côté. » Et très franchement, ça devrait largement suffire pour leur offrir un quart de finale, probablement contre les Bleus, le 15 octobre.