L’ambassadeur russe accrédité à Ouagadougou, avec pour résidence Abidjan, séjourne dans la capitale Burkinabè où il a rencontré le Premier ministre du Burkina, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla et plusieurs membres de son gouvernement.
Ouagadougou et Moscou vont « élaborer une feuille de route » de leur coopération bilatérale. « A partir de cela, on va voir ce que la Russie pourrait vendre au Burkina dans le cadre de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme », a déclaré jeudi l’ambassadeur de la Russie au Burkina Faso Alexey Saltykov, à l’issue d’un entretien que lui a accordé le Premier ministre Me. Apollinaire Kyélem de Tambèla.
Au-delà de la question sécuritaire, les échanges ont aussi porté sur les possibilités de formalisation d’une coopération technique et financière entre Moscou et Ouagadougou, souhait exprimé, au niveau politique par les deux Etats. Le diplomate russe a ajouté que son pays est disposé à accompagner le Burkina à travers un transfert de technologies émergentes dans plusieurs secteurs.
Les deux parties ont toutes les deux, manifesté le désir d’aller vite et ont convenu de poursuivre les échanges pour définir dans les meilleurs délais les contours d’un cadre de coopération économique mutuellement avantageux.
« Nous avons acquis des succès surtout après les sanctions qui ont été instaurées envers mon pays et je suis sûr que plusieurs domaines de coopération pourront intéresser nos clients burkinabè », a assuré l’ambassadeur Alexey Saltykov.
Depuis début septembre 2022, des voix appellent régulièrement les nouvelles autorités à se rapprocher de la Russie au détriment de la France, pour trouver une solution au terrorisme qui frappe le pays depuis sept ans. Le chef du gouvernement qui a séjourné à Moscou, a plusieurs fois affirmé la nécessité de diversifier les partenariats, nourrissant les rumeurs sur un recours des autorités burkinabé aux services du groupe paramilitaire russe, Wagner. En visite à Ouagadougou, la secrétaire d’État française chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux s’est gardée de commenter des « hypothèses », précisant cependant que « chaque choix a ses conséquences ».
DS/ac/APA
APA – Ouagadougou (Burkina Faso)