La dynamique d’un départ des Forces spéciales françaises basées à Kamboinsin, Ouagadougou a été annoncée en mi-novembre 2022 par le ministre français des armées, Sébastien Lecornu, suite aux manifestations contre la présence française au Burkina. L’information selon laquelle, la France « a acté le retrait de sa task force Sabre basée à Kamboinsin à Ouagadougou », révélée par le journal Africa Intelligence, n’est donc pas surprenante, au regard également de la tiédeur des relations depuis un moment entre Paris et Ouagadougou.
L’information du retrait est confirmée par des sources au sein de l’ambassade de France au Burkina, qui refusent cependant tout commentaire sur le sujet. Selon la publication, « les 400 éléments des unités spéciales quitteront le Burkina Faso au courant du mois de février ».
Le journal affirme en outre que l’Elysée a acté le départ de son ambassadeur au Burkina, Luc Hallade ; une requête des autorités de la transition à Paris de procéder à un remplacement du diplomate. « C’est une crise de confiance. Ce n’est pas la fin de la relation diplomatique, mais c’est l’interlocuteur que nous demandons simplement de changer », rapporte l’Agence d’information du Burkina (AIB), agence de l’Etat.
L’actualité du retrait de cette unité spéciale française au Burkina se lit dans le contexte global de manifestations contre la présence des forces françaises au Burkina, alors que les actes terroristes gagnent du terrain.
Ils sont nombreux, ces citoyens burkinabè, à penser que la France ne joue donc pas franc-jeu avec le Burkina dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Un sentiment populaire dans le Sahel qui aura d’ailleurs raison, début novembre 2022, de la force Barkhane au Mali.
Au Burkina, et ces dernières années, les manifestations contre les forces françaises sont montées d’un cran et caractérisées par des actes de plus en plus durs, se traduisant par le saccage, début octobre 2022, des locaux de l’ambassade de France et des instituts français à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.
O.L