Les commentaires incessants de Josep Borrell sur les déplacements de Sergueï Lavrov en Afrique font penser que ce responsable européen mène une “diplomatie de poursuite” à l’encontre des diplomates russes, a estimé Maria Zakharova auprès de Sputnik.
La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a pointé la régularité avec laquelle Josep Borrell fait des commentaires sur les visites de Sergueï Lavrov dans différents pays d’Afrique.
“L’Union européenne, l’Otan, les États-Unis mais surtout Borrell – il me semble c’est une partie de son travail – poursuivent la délégation sur le plan médiatique mais aussi sur le plan pratique”
D’après elle, s’il existe, par exemple, des notions de “diplomatie navette” ou de “diplomatie multipolaire”, on peut introduire également le terme de “diplomatie de poursuite”.
“С’est vraiment la diplomatie de poursuite parce que Borrell est sur les talons de Sergueï Lavrov, se rend dans les pays que la délégation russe a visités. Et pas lui seul, mais aussi d’autres représentants de l’Union européenne, comme s’ils avaient peur que des pays, y compris ceux du continent africain, sortent de leur contrôle”, a-t-elle ajouté.
Vision raciste du monde
Plus tôt, Josep Borrell a qualifié le Mali et l’Érythrée de “pays faciles” pour la Russie et a accusé Moscou de répandre des mensonges sur le continent africain. Lors de sa visite à Bamako Sergueï Lavrov a dénoncé ces propos.
“Cela vient d’un homme qui ne sait pas comment cacher la nature raciste de sa vision du monde”, a réagi le ministre.
M.Lavrov a également appelé les anciennes métropoles à “connaître leur place dans le format actuel du développement des relations internationales” et à “s’habituer au fait que le monde a changé”.