Le gouvernement mauritanien a décrété mardi trois jours de deuil national après la frappe meurtrière contre un hôpital dans la bande de Gaza et appelé la communauté internationale à imposer un arrêt « immédiat » de ce qu’il nomme « un génocide ».
Au moins 200 personnes ont été tuées mardi soir dans un tir sur l’enceinte d’un hôpital de la ville de Gaza, a rapporté le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas, l’imputant à Israël.
L’armée israélienne a pour sa part attribué la frappe à un tir de roquette raté par l’organisation palestinienne Jihad islamique, alliée du Hamas.
« La République islamique de Mauritanie exprime sa condamnation et sa dénonciation du crime odieux et de l’horrible massacre commis ce soir par la machine de guerre israélienne en bombardant l’hôpital de Gaza », dit un communiqué du gouvernement.
« Le gouvernement mauritanien appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités juridiques et humanitaires et à imposer un arrêt immédiat du génocide contre le peuple palestinien et à lui fournir une protection urgente », poursuit-il. Les drapeaux mauritaniens vont par ailleurs être mis en berne pendant trois jours.
Le tir a suscité de nombreuses réactions condamnant Israël, notamment de la Jordanie, et de la Ligue Arabe, et des manifestants ont pris les rues en Cisjordanie occupée, à Amman et Tunis.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël, l’armée israélienne bombarde quotidiennement la bande de Gaza, jurant d’éliminer le mouvement islamiste.
Ces frappes, qui ont provoqué le déplacement d’un million de personnes selon l’ONU, dont de nombreuses ont trouvé refuge dans des hôpitaux, ont déjà fait plus de 3.000 morts, en majorité des civils, dont des centaines d’enfants, selon les autorités locales.
Plus de 1.400 personnes ont été tuées en Israël depuis le début de la guerre, la plupart des civils le jour de l’attaque du Hamas qui a aussi enlevé 199 personnes selon l’armée israélienne.