Après le coup d’Etat du 26 juillet dernier au Niger, les relations entre Cotonou et Niamey se sont dégradées. La junte au pouvoir ne voit pas d’un bon œil le soutien du Bénin aux sanctions de la Cedeao contre le peuple du Niger. Elle accuse aussi le Bénin d’être de connivence avec la France pour agresser le pays. Depuis, des voix s’élèvent pour demander au président béninois de se désolidariser de ses pairs de la Cedeao.
Pas comme un traître
Pour le porte-parole du gouvernement béninois Wilfried Léandre Houngbédji, Patrice Talon n’a pas envie de se comporter comme un traître.
« Lorsque vous livrez un match, vous n’apprécierez pas qu’un de vos copains, se saisisse de la balle et vous fasse un autogoal. Vous apprécierez beaucoup moins de voir lors d’un match des Guépards (Surnom de l’Équipe nationale de football du Bénin) , qu’un joueur se retourne et marque contre son gardien. Vous allez crier à la trahison, au manque de responsabilité. Ceux qui se demandent pourquoi le président Talon ne se démarque pas de la Cedeao, (ils doivent savoir) que le sens de responsabilité, appelle une certaine conduite, une certaine attitude » a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji.
En somme, il ne s’agit pas d’un problème personnel entre Patrice Talon et la junte. Le Bénin travaille d’ailleurs avec d’autres pays pour qu’une solution soit trouvée à la crise au Niger, assure le porte-parole du gouvernement béninois.
Son souci, c’est de préserver la sécurité et la stabilité dans la sous-région
« Si demain, dans une semaine, dans cinq jours, la Cedeao arrive à trouver une solution avec le Niger, soyez assurés que tout ce qui doit être fait par le Bénin sera fait et à partir de ce moment, nous aurons bon espoir, que les relations reviendrons au beau fixe, après cette situation déplorable » a laissé entendre Wilfried Léandre Houngbédji. Le souci du « gouvernement du Bénin et de son chef est de préserver la sécurité et la stabilité » dans la sous-région, a-t-il conclu.