Alors que les pays occidentaux tentent d’accuser la Russie de piller l’Afrique, ils s’en rendent pourtant eux-mêmes coupables, estime la représentante permanente adjointe de la Russie auprès des Nations unies.
La Russie rejette “toute invention infondée qui tente de dénigrer [son] aide au Mali et à d’autres pays du continent”, alors que certains pays imputent à Moscou la responsabilité de “la croissance de la menace terroriste” sur le sol africain.
Ces propos d’Anna Evstigneïeva, représentante permanente adjointe de la Russie auprès des Nations unies, constituent une réponse aux allégations portées par son homologue américain Richard Mills.
Durant une session à l’Onu, il a accusé le groupe Wagner de “s’ingérer dans les affaires intérieures des pays africains, de piller leurs ressources, de violer les droits de l’homme, de mettre en danger la sécurité des soldats de la paix et du personnel de l’Onu”.
Les voix des représentants de l’Albanie et de la France se sont également jointes à ces critiques.
Pillages, destructions, déstabilisation
Mme Evstigneïeva a renvoyé ces accusations à leurs auteurs. D’après elle, eux-mêmes “le font à travers le monde et en particulier en Afrique”.
“C’est justement au nom de la volonté de piller les ressources de la Libye que ces pays ne se sont pas arrêtés avant de le détruire et de déstabiliser tout le Sahel”.
Elle a jugé que les accusations visant la Russie ne faisaient que bafouer le bon sens et la capacité des pays africains à évaluer eux-mêmes les causes de leurs problèmes.
Et de rappeler que Moscou a signé un accord bilatéral pour soutenir le gouvernement de transition du Mali, et qu’il en va de même pour d’autres pays du continent africain.