Le coup d’envoi de l’examen a été donné hier par le Premier ministre. Aux postulants repartis entre 480 centres, Dr Choguel Kokalla Maïga a rappelé qu’ils doivent garder à l’esprit que ce sont eux les bâtisseurs du Mali de demain
Les épreuves écrites du Baccalauréat (Bac) ont débuté, hier, sur l’ensemble du territoire pour s’achever jeudi prochain. Cette année, on dénombre 212.862 candidats à vouloir décrocher le précieux sésame et sont repartis entre 480 centres d’examen. Le camp des réfugiés maliens de M’Berra à Bassikounou (Mauritanie) accueille 177 postulants dont 148 en Terminale langues et littérature (TLL) et 29 en 12è sciences économie (Tseco). Pour la surveillance des épreuves,16.435 surveillants ont été déployés dans les différents centres d’examen pour un bon déroulement de cet examen national.
Les candidats composent dans les matières principales à l’examen comme le français, les mathématiques, la physique-chimie, la philosophie, la biologie, l’anglais, l’histoire, la géographie, la sociologie, etc…
Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a donné le coup d’envoi des épreuves au centre d’examen du lycée «Maarif G» de l’École «Maarif» de Türkiye (ancienne Turquie) à Sébénikoro. Il faut préciser que le choix a été porté sur ce centre en raison de la coopération militaire et scolaire entre nos deux pays.
Le Premier ministre est arrivé tôt sur les lieux pour assister à l’exécution des hymnes nationaux des deux pays et la montée des couleurs. Avant le démarrage des épreuves, il a sillonné quelques salles d’examen pour encourager les surveillants, mais aussi prodiguer des conseils aux candidats. Ce centre d’examen reçoit 573 candidats, dont 289 filles repartis entre 23 salles, et encadrés par 46 surveillants plus deux suppléants. Tous les candidats sont de nationalité malienne et composent dans la matière économie. À l’entrée du centre, les forces de l’ordre procèdent à des fouilles systématiques des candidats et récupèrent tout matériel non utile.
À 8 heures précises, le chef du gouvernement a ouvert la première enveloppe de l’épreuve d’économie dans la salle n°2 de «Maarif G». C’était en présence des membres du gouvernement, Mme Sidibé Dédéou Ousmane (Éducation nationale), le colonel-major Ismaël Wagué (Réconciliation, Paix et Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale) et Alousséni Sanou (Économie et Finances). On notait aussi la présence du directeur du Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE), Mahamadou Keïta et d’autres responsables de l’école malienne.
DONNER LE BON EXEMPLE- Le Premier ministre Maïga s’est adressé aux candidats en ces termes. «Vous composez dans une école étrangère privée dont le pays tisse d’excellente coopération avec le Mali qui lui permet d’assurer sa défense. Cet établissement a un caractère particulier. La République de Türkiye est l’un des meilleurs partenaires de notre pays pour combattre le terrorisme. Le monde entier vous regarde. Vous devez donner le bon exemple», a insisté le chef du gouvernement. Et de rappeler que les futurs bacheliers sont l’avenir de notre pays et c’est avec eux que le Mali sera construit. Dr Choguel Kokalla Maïga ajoutera que la coopération militaire et scolaire entre nos deux pays sera renforcée et cimentée par nos élèves.
Le conseiller à l’éducation à l’ambassade de la République de Türkiye, Farouk Bozkoyun, a annoncé que son pays offre une bourse d’études aux 3 premiers du Baccalauréat malien.
Après le lancement officiel, notre équipe a fait le tour de quelques centres d’examen pour constater de visu la grande sérénité et le calme qui prévalent un peu partout. Abdoul Gafar Koumaré, élève en 12è année Tseco, compose au centre d’examen du lycée privé «Biya» de Niamana. Cet élève, qui a obtenu une moyenne annuelle de12, 80/20, est confiant. Il pense que l’anglais et la philosophie sont les matières les plus difficiles. Son camarade Siaka Coulibaly, candidat au centre du lycée public de Niamana se présente au Bac pour la 3è fois. Même avec une moyenne annuelle de 14/20, ce candidat est visiblement loin d’être un exemple de sérénité. Il confirme lui-même que l’anglais et les mathématiques sont ses «bêtes noires».
À titre de rappel, l’examen du Bac est la 2è compétition scolaire nationale la plus importante dans notre pays en termes de nombre de candidats, de popularité et d’enjeux après celui du Diplôme d’études fondamentales (DEF). Il sanctionne la fin des études au lycée et ouvre la voix à des études supérieures ou universitaires.
Il est utile de préciser que le Bac se déroule en même temps que l’examen de fin d’année des élèves des Instituts de formation des maîtres (IFM). Ils sont 11.685 candidats de 18 Académies à se présenter. Après avoir décroché ce diplôme, les admis suivront une formation pour devenir des enseignants généralistes du 1er cycle de l’enseignement fondamental.
Sidi WAGUE