Au Niger, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a fermé « ses agences principales et auxiliaires jusqu’à nouvel ordre ». Elle a également gelé les avoirs du gouvernement et des entreprises publiques du pays.
« Aucun texte ne l’autorise »
A Niamey, ces mesures punitives sont vues d’un très mauvais œil, notamment le gel des avoirs du pays. Le samedi 2 décembre dernier, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, a fermement condamné cet état de chose.
Pour lui, l’UEMOA viole allègrement ses textes. « Quel que soit le différend qui existe entre les Etats, personne ne dispose du droit d’interdire l’accès aux biens d’un Etat, surtout qu’aucun texte ne l’autorise », a déclaré le chef de la diplomatie nigérienne au site gouvernemental Lesahel.org.
Rappelons que ces mesures prises par la BCEAO entrent dans le cadre de l’exécution des sanctions économiques et financières infligées au Niger par l’UEMOA et la CEDEAO, après le putsch du 26 juillet dernier.