Au G7, le président kényan plaide pour une refonte du système mondial de prêt

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Le président kényan, William Ruto, a exhorté vendredi les dirigeants du G7 à soutenir une refonte du système mondial de prêt pour accroître le soutien aux pays en développement criblés de dettes.
 
« Beaucoup trop de pays sont contraints de choisir entre rembourser leurs créanciers et investir dans leur économie et leur population », a déclaré M. Ruto lors du sommet du G7 qui se tient dans les Pouilles, dans le sud de l’Italie, et dont la session d’ouverture jeudi était consacrée à l’Afrique, au changement climatique et au développement.
 
M. Ruto a appelé le groupe des Sept pays riches, à « plaider vigoureusement » en faveur d’une refonte du système financier mondial, pour donner aux pays du Sud « l’accès à des financements à conditions préférentielles, à long terme et souples, ainsi qu’une voix et un rôle plus importants dans la prise de décision ».
 
Le dirigeant kenyan a insisté pour que la vulnérabilité des pays soit prise en compte dans la distribution des financements. « Nous sommes confrontés à des défis mondiaux incessants d’une ampleur sans précédent », a-t-il déclaré.
 
La Corne de l’Afrique est l’une des régions les plus vulnérables au changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes y sont de plus en plus fréquents et intenses.
 
La région, qui émerge à peine d’une sécheresse dévastatrice qui a laissé des millions de personnes affamées, a connu, tout comme l’Afrique australe, des pluies diluviennes et des inondations meurtrières entre mars et mai, liées au phénomène météorologique El Nino.
 
« Seule une action collective efficace de la communauté internationale peut offrir une chance raisonnable de gérer et de surmonter ces défis », a déclaré M. Ruto.
 
Il a également appelé le G7 à « embrasser » l’appel de l’Afrique en faveur de réformes au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, où le continent fait pression pour obtenir un siège permanent.
 
Les pays en développement se plaignent depuis longtemps de ne pas avoir leur mot à dire au sein du Conseil, où les cinq membres permanents (Royaume-Uni, Chine, France, Russie et États-Unis)  disposent d’un droit de veto, affirmant que ce déséquilibre risque de rendre l’organe obsolète. Leurs appels répétés à une réforme n’ont jusque là pas fait bouger les lignes.
 
« Aucune institution mondiale ne peut prétendre défendre les valeurs universelles de l’humanité en 2024 tout en perpétuant la marginalisation systématique de 1,4 milliard de personnes issues des 54 nations africaines », a plaidé M. Ruto.

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