Silence d’IB
Selon le ministre de la Sécurité, « la première attaque, précurseur de cette opération » de déstabilisation, était celle du 24 août à Barsalogho, dans le centre-nord. Au cours de cette attaque, revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim), affilié à Al-Qaïda, plus de 400 civils ont été tués, selon des sources locales. Aucun bilan officiel n’a été communiqué et depuis, Ibrahim Traoré reste muet.
Donnant de nombreux détails opérationnels et citant une quinzaine de noms, dont d’anciens officiels burkinabè, le ministre a affirmé que l’objectif final de ce plan était de « prendre le palais présidentiel » à Ouagadougou. Il a annoncé que plusieurs personnes avaient été arrêtées, dont certaines auraient été tuées lors d’une tentative d’évasion, dont Ahmed Kinda, ancien commandant des forces spéciales burkinabè, présenté comme le « chef des opérations ».
Le journaliste nigérien d’origine ivoirienne, Serge Maturin Adou, – qui a disparu à Niamey depuis le 1er septembre – a également été cité parmi les auteurs de ce « complot ». La Côte d’Ivoire a de nouveau été accusée d’héberger des personnes qui « se sont activées dans une entreprise de subversion contre notre pays », a indiqué le ministre.
Début juillet, le capitaine Traoré avait affirmé qu’ « un centre d’opérations pour déstabiliser » le Burkina était installé à Abidjan. « Ce complot était orchestré par des ressortissants Burkinabé vivant a l’étranger », a soutenu le ministre Sana, indexant notamment le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina. Ces derniers jours, deux de ses enfants ont été enlevés par des hommes armés à Ouagadougou et leurs domiciles ont été perquisitionnés.
(Avec AFP)