Les autorités pakistanaises ont déclaré vendredi avoir arrêté un « proche associé » du défunt Oussama Ben Laden, fondateur d’Al-Qaïda et cerveau des attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, tué en 2011 au Pakistan.
Des responsables antiterroristes de la province du Penjab (est), la plus peuplée du Pakistan, ont arrêté Amin Ul-Haq dans la ville de Gujrat. Ils l’accusent de planifier des « activités de sabotage » et de chercher à « cibler des installations importantes » dans le pays.
« L’arrestation d’Amin Ul-Haq est une victoire majeure dans les efforts de lutte contre le terrorisme en cours au Pakistan et dans le monde entier », a déclaré, dans un communiqué, le département antiterroriste du Pendjab.
Il était répertorié par les Etats-Unis, l’Union européenne et les Nations unies comme un associé d’Al-Qaïda et de Ben Laden, a souligné le chef du département antiterroriste du Pendjab, Usman Akram Gonadal, au cours d’une conférence de presse.
« Il a refait surface après le retrait (d’Afghanistan) des forces occidentales de l’Otan. Il s’est rendu en Afghanistan en août et a commencé à s’efforcer de réorganiser Al-Qaïda », a-t-il dit.
Les forces américaines soutenues par l’Otan avaient renversé en 2001 le premier régime taliban, qui avait refusé de livrer aux Etats-Unis les membres d’Al-Qaïda responsables des attaques du 11-Septembre sur le sol américain. Ben Laden avait ensuite été découvert au Pakistan où il vivait et y avait été tué au cours d’une opération américaine en 2011.
Les talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan en août 2021.
Islamabad accuse les dirigeants de Kaboul d’avoir échoué à éradiquer les groupes qui se réfugient sur le sol afghan et préparent des attaques contre le Pakistan.
De son côté, le gouvernement taliban soutient qu’il ne permettra pas aux groupes étrangers d’opérer depuis l’Afghanistan. Mais les relations entre Islamabad et Kaboul se sont détériorées.
Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a annoncé une nouvelle campagne militaire pour endiguer la violence.