Le caractère dit “infalsifiable” attribué à la nouvelle carte d’identité nationale biométrique par nos autorités semble devenir un mirage dû à des tentatives d’actes de sabotage causés par les arnaqueurs. N’eut été la vigilance de certains internautes, ces malfaiteurs auraient obtenu en leurs possessions, plusieurs données privées pour des fins inavouées. Un manquement dans les orthographes du faux lien partagé sur Facebook a soulevé des suspicions des uns et des autres freinant ainsi, les ardeurs des auteurs.
Dire actuellement que tout est rose au Mali, c’est de se mettre délibérément dans l’erreur sinon les insuffisances sont perceptibles du côté politique, économique voire social. Mais ce qui semble être le plus crucial dans la situation actuelle, c’est de pouvoir arnaquer les données des citoyens pour d’éventuelles falsifications et ce, sous les yeux défaillants des autorités en charge de confectionner la future carte biométrique dite “sécurisée”. Par ailleurs, les dénonciations quasiment timides du gouvernement qualifiant ces agissements comme une tentative de sabordement du nouveau système de production de ladite carte d’identité nationale donnent l’impression comme une fuite de responsabilité sans conséquences. Pour rappel, la semaine dernière, nombreux sont des internautes qui au bout d’un moment, étaient tombés dans le piège des arnaqueurs par le fait de la mise en circulation d’un faux lien sur les réseaux sociaux pour l’enregistrement en ligne en vue d’obtenir de la nouvelle carte d’identité nationale ou d’en indiquer les lieux de récupération. Cette autre méthode d’arnaque et de prise en otage de trois jours, a suscité déjà beaucoup d’interrogations sur le manque d’anticipations des tenants du pouvoir notamment, en matière de communication jugée tardive et non dissuasive. Sans doute, les agissements de ces arnaqueurs ne présagent pas selon les observateurs, un lendemain meilleur pour la stabilité politique du pays qui craignent d’ailleurs que ces données serviraient à faire des doublons par rapport aux différents fichiers électoraux. Toutes choses qui seraient préjudiciables au bon déroulement des scrutins locaux, législatifs et présidentiels en vue.
Enfin, le ministère de la sécurité et de la protection civile a déjà donné le ton en informant les usagers. Il semble changer sa politique de communication sur les questions de la carte d’identité biométrique pour le bonheur de la population. Il semble anticiper sur toute action de sabotage et a désormais trouvé une réponse rigoureuse devant épargner le pays, de sombrer dans des cycles de contestations électorales.
Yacouba COULIBALY