Mars 2014-mars 2023, le festival international Didadi de Bougouni à 10 ans. Placée sous le thème « défi de valorisation des potentialités culturelles et touristiques de la région de Bougouni », la 10ème édition de ce festival s’est tenue avec succès, du jeudi 9 au dimanche 12 mars, sur les berges du fleuve Baoulé. Cette édition a connu des nouvelles activités dont : formations des guides touristiques et des entrepreneurs culturels, un espace de jeux et divertissement dédiés aux enfants, des projections de films, des concours Miss Didadi, un atelier de bogolan, des excursions en pirogue sur le Baoulé.
En plus des animations traditionnelles, de la course de pirogue et des visites sur les sites touristiques, durant 3 jours, une boîte de nuit en plein air, au bord de la piscine était ouverte au public après un concert géant animé par des locaux et des célèbres artistes. Sans oublier les foires artisanales et modernes accessibles aux populations de Banimonotié. La cérémonie d’ouverture officielle de la 10ème édition du Festival international Didadi de Bougouni était présidée par Hamane Demba Cissé, secrétaire général du département de la Culture et du Tourisme, représentant son ministre. Elle a enregistré la présence des notabilités et des plus hautes autorités locales de Bougouni.
« Faire découvrir les riches cultures du Mali en général et de celles de la région de Bougouni en particulier et faciliter la rencontre de celles-ci avec celles du reste de l’Afrique et du monde entier ; créer un espace culturel permettant aux musiciens et artisans les plus représentatifs de leur culture de se produire dans le strict respect de la diversité ; ouvrir au marché international les productions culturelles de la Région de Bougouni ; créer des opportunités de lancement des jeunes artistes et artisans talentueux ; faire du festival Didadi, un vecteur de promotion du tourisme au Mali et de ses retombées économiques ; permettre la rencontre des peuples et des cultures pour consolider la culture de la paix ; promouvoir les activités génératrices de revenus et l’accès aux services sociaux de base ; promouvoir l’entente et la solidarité par la rencontre des peuples et des cultures », sont en substance les objectifs recherchés par l’association « seko ani donko » de Bougouni en créant ce festival. 10 ans après, les attentes continuent d’être comblées.
En effet, selon Seydou Coulibaly, directeur dudit festival, pour contribuer au développement économique, social et culturel des collectivités locales en suscitant l’intérêt des populations pour les richesses culturelles et touristiques, l’association « seko ani donko » de Bougouni a initié le festival international Didadi dont la 1ère édition s’est tenue en mars 2014. A côté de la promotion des activités culturelles et touristiques, l’idée c’est aussi de promouvoir des activités génératrices de revenus dans ladite localité. 10 ans après, cette activité phare de Bougouni maintient le cap. Les innovations pour ce 10 ème anniversaire, c’est la formation des entrepreneurs culturels, formation des guides touristiques, la Miss Didadi, etc.
A en croire Seydou, le festival Didadi se veut être un exemple pour les ressortissants de Bougouni à travers la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel, artistique et touristique de la région. Aussi d’améliorer les conditions de vie des acteurs intéressés, de la population. Cultiver la culture de l’effort, de la cohésion, de l’entraide, de la solidarité, le tout animé et soutenu par un élan patriotique à toute épreuve.
« Dieu merci, on a pu tenir la fête en beauté. J’ai aussi constaté qu’il a eu un afflux considérable. Et je me suis dit réellement que cette population a soif de paix et de fête. Et cette population n’est pas celle qui se résigne devant les obstacles. La fête a été très belle, les gens sont sortis massivement et avec les différents témoignages on peut dire que nos attentes ont été comblées. Vivement la 11ème édition avec d’autres innovations », s’est-il réjoui.
Pour le représentant du ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, cette activité permet de contribuer au rayonnement de la culture de la région de Banimonotié et du Mali en général. Il estime que le « Didadi » est sorti de son terroir pour envahir le monde, certes par Nahawa Doumbia, mais amplifier par le festival. Il demande aux organisations de le pérenniser pour le bonheur de la région et pour la promotion de la culture au Mali. Il a donné l’assurance que leur accompagnement ne fera pas défaut.
« Le festival Didadi, un grand rendez-vous de la culture malienne qui s’inscrit désormais dans la lettre d’or, dans les annales et dans les agendas culturels du Mali. Notre engament à soutenir cet évènement est un choix de principe. Le gouvernement accorde la plus haute attention à ce type d’initiative basé sur le développement local et celui de la culture », a-t-il indiqué.
Le festival Didadi, c’est aussi des courses de pirogue…
A travers cette course de pirogue, les Bozos qui sont à Bougouni montrent à la population de Banimonotié qu’ils peuvent contribuer à l’enrichissement de la culture.
« On est venu pour célébrer le « Didadi » qui est l’essence du Banimonotié. Mais que la culture bozo s’ajoute à ça, c’est vraiment magnifique pour notre pays. Bien que nous soyons différents, nous sommes un et indivisibles. Et c’est ça notre force. Il faudrait que chacun se convainque que, où il se trouve, mettre en valeur sa culture, c’est ça son identité. Dès lors qu’on n’a pas de culture, on n’a pas d’identité », s’est-il réjoui.
Quant au gouverneur de la région, il se dit très fier de sa population. Il n’a pas caché ses sentiments. « Le sentiment que j’ai aujourd’hui est un sentiment de fierté et surtout de compassion envers les anciens de ce pays. En voyant cette course de pirogue, au-delà du caractère festif, dans chaque pirogue, il n’y a pas que seulement des Bozos et des Somonos, il y a tout un peuple uni vers un destin commun et ça c’est la réconciliation des esprits et des cœurs », s’est exprimé le gal. Kéba Sangaré, gouverneur de la région de Bougouni. Pour lui, en voyant ces jeunes gens se retrouver autour d’un destin commun à travers la course de pirogue, en les voyant traverser, suer, montrer le muscle à l’intérieur de ces pirogues sur le Baoulé, cela est un message très fort.
Les visites touristiques de cette année ont concerné le marigot de Dissan, qui contient des crocodiles. Et la grande montagne de N’Tentou kouroulamini. Tous des lieux sacrés qui sont réservés pour des visites touristiques, et pour des pratiques coutumières. Ils ont en commun des interdits.
Toujours pour cette 10e édition, dans le cadre d’un jumelage entre le conseil de la jeunesse de Bougouni et l’association Lamogoya de Bobo Dioulasso, la partie burkinabé a pris part à cette 10ème édition afin de renforcer davantage leur lien d’amitié. Pour rappel, ce jumelage entend parfaire le brassage des peuples ouest-africains et faciliter l’intégration entre les jeunes des villes de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso et celle de Bougouni au Mali ». Vivement la prochaine édition !!!
Moussa Sékou Diaby
Festival international Didadi : Les remerciements de la Commission d’organisation aux donateurs
Après la tenue de la 10ème édition du Festival International Didadi qui a été une réussite selon de nombreux observateurs, la Commission d’organisation dudit festival adresse ses vifs remerciements aux différents parrains et marraines de l’événement. Il s’agit entre autres de la marraine du concours Rap/ Festival International Didadi, Mme Ouattara Mariam Fomba, qui a offert la somme de 60 000 F CFA comme frais de contribution aux organisateurs, Moussa Koné Waraba Sirop, donateur de la moto à la miss, Sinsing Diakité, transporteur, donateur de téléphone Camon 19 Pro à la miss, Mme Sidibé Aminata Keita, marraine miss/ Festival, Mme Sangaré Bébé, marraine, et Modibo Koné Van 1er, parrain de la lutte traditionnelle/Festival.
Au nom du Président-directeur général du Festival International Didadi, la commission d’organisation tient à remercier tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de la 10ème édition du Festival International Didadi.