Depuis février 2023, trois individus se trouvent en détention en lien avec une affaire de séquestration ayant entraîné la mort d’un homme. Le cadavre de la victime a été démembré, et ses restes calcinés ont été dispersés sur un terrain.
Près d’un an après avoir été arrêté pour le meurtre et le dépeçage du corps de Georges Meichler, à Brasc (Aveyron), Philippe Schneider a exprimé ses regrets devant le juge de la liberté et de la détention (JLD) de Montpellier le 26 janvier, comme le rapporte le Midi Libre .
Philippe Schneider avait été mis en examen et écroué, avec deux autres personnes, en février 2023, dans l’enquête sur le meurtre d’un sexagénaire, dont le corps a été découpé en morceaux et incinéré après la mort. Le ministère public a requis une prolongation de six mois de son incarcération, qualifiant les actes commis de «crimes sordides» motivés par des mobiles crapuleux.
Corps découpé et bouilli
Selon les informations actuelles, relayées par le Midi Libre, Philippe Schneider se serait rendu chez Georges Meichler, qu’il croyait être un revendeur de drogues, dans l’intention de voler de la marijuana. Après l’avoir ligoté et bâillonné, il a fouillé sa maison, découvrant plus tard que la victime était décédée, étouffée par son bâillon. Le lendemain, Philippe Schneider serait retourné sur les lieux et aurait découpé le cadavre, tirant profit de son expérience d’ancien boucher et de cuisinier.
Pour se débarrasser rapidement des restes, il aurait fait bouillir les morceaux de corps préalablement marinés à l’eau de Javel sur un terrain, ajoutant des légumes et des herbes «pour masquer l’odeur», comme il l’a expliqué aux gendarmes et au juge. Les derniers restes calcinés ont ensuite été dispersés dans la terre, avec une intention qu’il prétend être d’inspiration bouddhiste, pour faciliter une éventuelle réincarnation de la victime.
La juge d’instruction doit maintenant confronter les différentes versions des trois accusés pour clarifier les événements. La procureur souligne le défi de l’absence de corps, dépendant entièrement des déclarations des accusés, qui ont été mensongères et évolutives. La décision du juge est attendue le 5 février prochain.