Des organisations de la société civile ont organisé le mercredi 27 décembre 2023 à la Maison de la Presse un panel sur l’Analyse bilan des réformes politiques, et institutionnelles : Quels défis pour la réussite de la Transition au Mali. Occasion pour eux de livrer leur appréciation de l’évolution de la vie de la nation. Pour Cheick Oumar Doumbia, politologue : « Nous sommes en mouvement mais nous n’avons encore concrétisé de véritables avancées ».
Le Comité de Veille citoyenne des organisations de la société civile pour la réussite de la Transition était réuni ce jour pour animer un panel de haut niveau sur l’analyse bilan des reformes politique et institutionnelles. La séance présidée par Badra Aliou Sacko, Président du Comité technique de suivi de la Transition du Mali a enregistré la présence de Sirima Sakho, Fatoumata Kéïta , Sangaré Nana Coulibaly et Cheick Oumar Doumbia.
Dans son discours introductif, le président du comité technique de suivi de la Transition du Mali, Badra Aliou Sacko dira : ‘’ Cette initiative des organisations de la société civile a pour objectif de contribuer à renforcer la transparence et la réussite du processus de transition à travers la veille citoyenne inclusive et efficiente ‘’.
Tout en précisant que la finalité de l’exercice est d’informer les populations maliennes sur l’avancement du processus de transition et les enjeux des reformes entreprises et soutiennent les positions communes formulées par les organisations de la société civile.
Aussi , il s’agissait pour eux de se prononcer sur l’état des lieux des réformes politiques et institutionnelles réalisées durant la Transition ; de procéder à leur analyse sur différents plans à savoir : sécurité, justice, lutte contre la corruption, accès des populations aux services sociaux de base, la relance de l’économie, l’organisation des élections, les relations avec la communauté internationale.
Pour Badra Aliou Sacko, en terme de reformes, il faut noter certaines avancées, il s’agit notamment de la promulgation de la nouvelle Constitution, le renforcement des capacités des forces de défenses et de sécurité ainsi que les initiatives prises pour lutter contre la corruption , l’enrichissement illicite etc.
Cependant, il existe des défis majeurs auxquels l’on doit se consacrer en toute urgence. A savoir la réouverture des écoles ( 1700 écoles fermées au centre et au nord du pays ); les difficultés d’accès aux services sociaux de bases ; les problèmes énergétiques mettant en souffrance les emplois et la sécurité ; la flambée des prix des denrées de premières nécessités ; les restrictions de libertés des personnes singulièrement les journalistes ; les difficultés sur le plan économique et d’investissements par de nouveaux partenaires ; l’absence de diversification des partenaires et surtout le retard considérable dans l’organisation des élections générales.
L’organisation des élections générales, une nécessité reprise par son co-paneliste Cheick Oumar Doumbia, politologue. Selon lui, de l’analyse du bilan des réformes engagées à ce jour, on peut difficilement affirmer de véritables avancées vue qu’elles sont très souvent sujettes de questionnement en matière juridique de par leur caractère contradictoire, à ses dires. Toute chose qui a amené Monsieur Doumbia a déclaré « Nous sommes en mouvement mais nous n’avons encore concrétisé de véritables avancées ».
En terme de recommandations, Cheick Oumar Doumbia s’est joint à M. Sacko pour formuler des recommandations dans le but de la réussite et une fin heureuse de la transition par l’organisation de l’élection du Président de la République.
A ce titre, M. Doumbia recommande à ce que précision soit donnée sur la partie électorale à savoir si le suffrage direct ou indirect qui sera retenue car cette double possibilité est très dangereuse, dira-t-il.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net