Au Gabon, la « dynastie » Bongo a régné pendant un demi-siècle. Après le père, Omar, c’est le fils Ali qui a pris le pouvoir en 2009 avant d’être balayé par un coup d’Etat fin août 2023. Selon le journal français Libération, Sylvia, l’épouse du président déchu était devenue un personnage central du pouvoir après l’AVC de son mari en 2018.
« Une régente qui contrôle tout »
« Sylvia et (son) fils aîné Noureddin, 31 ans, (sont) tous deux accusés de s’être emparés de la réalité du pouvoir au lendemain du terrible AVC qui avait foudroyé Ali Bongo en visite à Ryad en Arabie saoudite le 23 octobre 2018. Selon plusieurs sources, le couple était alors au bord du divorce. Mais depuis cette date, la Française fait figure de régente qui contrôle tout » indique le média français. Un membre de « famille » contacté par Libération a confirmé la toute-puissance de l’élégante dame de 61 ans.
La « Young team »
« Elle a eu des positions agressives, elle a isolé le Président. Toutes les nominations passaient par elle. Sylvia s’est aliénée tout le monde. Sauf une petite clique surnommée la « Young team », autour de son fils Nourreddin, qu’elle rêvait de voir un jour succéder à son père sur le trône présidentiel » affirme cet interlocuteur qui entretient des liens de sang avec Ali Bongo.
Il ajoute que la fratrie présidentielle devait « demander la permission pour se recueillir sur la tombe du paternel dans le mausolée érigé à Franceville , sa ville natale ». « Les relations de Sylvia étaient notamment détestables avec Pascaline, la fille aînée d’Omar qui en avait fait sa conseillère » assure cette source du journal Libération.