Une enquête préliminaire a été ouverte pour agression sexuelle visant l’ex-entraîneur du PSG Didier Ollé-Nicolle, après le dépôt d’une plainte en juin par une ancienne joueuse du même club Kadidiatou Diani, a indiqué mercredi le parquet de Versailles à l’AFP, confirmant une information du Parisien.
Le ministère public a précisé qu’il cherchait à « faire entendre [Mme Diani] pour qu’elle vienne s’expliquer sur ce qu’elle a dénoncé dans cette plainte ».
Il a également confirmé que sa plainte visait deux gestes attribués à l’ex-entraîneur, qui aurait touché les fesses de Diani en août 2021, la première fois en sortie de vestiaire et la seconde avec une mini batte de baseball alors qu’elle montait avec d’autres joueuses du PSG dans un bus.
« Didier Ollé-Nicolle conteste fermement les faits qui lui seraient reprochés et dont il ignore tout à ce stade », a déclaré son avocat, Me Guillaume Traynard, contacté par l’AFP.
L’ex-entraîneur « se réserve la possibilité de déposer plainte à son tour pour défendre son honneur et faire valoir ses droits », a conclu son conseil.
Contacté, l’entourage de la joueuse de l’Olympique Lyonnais n’a pas répondu dans l’immédiat.
Selon une source proche du dossier, le club parisien a diligenté en mai 2021 une enquête interne quand les faits concernés par la plainte de Kadidiatou Diani ont été remontés lors du stage lors de la saison.
L’entraîneur a alors été mis à pied et des joueuses dont Kadidiatou Diani ainsi que l’ancien entraîneur ont été entendus. Toujours selon cette source, l’enquête interne menée n’a pas démontré de manquement de l’entraîneur.
Didier Ollé-Nicolle était resté en poste au sein du club parisien durant moins d’un an jusqu’à sa mise à l’écart, fin mai 2022, pour enquêter sur des accusations de comportement « inapproprié » envers une joueuse, ce qu’il a contesté devant les enquêteurs.
Des éléments qui ont émergé durant l’enquête sur l’agression d’une autre ex-joueuse du PSG, Kheira Hamraoui, avaient poussé le parquet de Versailles à ouvrir le 15 mai 2022 une information judiciaire contre X pour « agression sexuelle par personne ayant autorité ».
Cette enquête est « toujours en cours d’instruction » et « s’approche de la fin », a précisé mercredi le ministère public à l’AFP.
Quelques mois après la suspension de M. Ollé-Nicolle, le PSG avait précisé qu’ »aucune faute ni aucune manquement [n’avait] été retenu à son encontre » dans le cadre de l’enquête interne diligentée par le club.
Sollicité par l’AFP, le Paris Saint-Germain n’a pas souhaité faire de commentaire.