En Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa est sorti de ses gonds. D’ordinaire impassible face aux critiques, il a pris le temps de répondre aux attaques personnelles du député Julius Malema, le chef du parti des Economic Freedom Fighters (EFF, Combattants pour la liberté économique).
Malema cherche à incarner l’opposition au Parlement face au gouvernement d’union nationale composé du parti libéral de l’Alliance démocratique, un parti qualifié de blancs et anti-pauvre par Malema. Cet habitué des coups d’éclats et des attaques ad hominem accuse le président d’être un vendu.
« Vous avez obtenu un emploi de la part des ambassadeurs de l’apartheid »
Julius Malema accuse également celui qui a été réélu en juin dernier d’être un faux syndicaliste minier qui n’est jamais allé sous terre.
Piqué au vif, Cyril Ramaphosa lui a fait la leçon : « Honorable Malema, il est important, lors de nos débats, que nous nous concentrions sur la balle et non sur le joueur. Mais vous, vous avez beaucoup de temps à vous concentrer sur le joueur, c’est-à-dire moi. »
Cette passe d’armes vise à tracer une ligne claire entre les membres du gouvernement d’union nationale qui se définissent comme des constructeurs, et l’opposition radicale désignée comme des casseurs.