Dans un rapport qui sera prochainement présenté à New York au quartier général de l’ONU dont RFI, média de propagande d’Etat français, rapporte des larges extraits, il apparaît clairement que les Nations unies s’interrogent sur l’opportunité de maintenir la présence des Casques bleus au Mali. Il y est, entre autres, invoqué : « des obstructions posées par les Autorités de Bamako à la mobilité des éléments de la Minusma ; la présence des « mercenaires de Wagner ». En raison de cela, l’ONU envisagerait toutes les options, y compris celle du retrait pur et simple de ce pays.
Ce rapport biaisé de l’ONU n’a d’autre dessein que de faire chanter les Autorités maliennes de Transition. Mais après tout, près d’une décennie de présence, quels impacts positifs peut-on imputer à la mission onusienne pour la stabilisation du Mali ? Les forces onusiennes ne sont-elles pas réellement complices de la dégradation sécuritaire du territoire de notre pays ? Venues pour soi-disant aider les FAMAS à la stabilisation, les forces onusiennes ne se sont-elles pas comportées en force d’occupation du Mali aux côtés de l’ex-Barkhane ?
Ces questionnements non exhaustifs ont certainement leur mérite. Mais une chose est certaine, pour empêcher à notre pays de désagréger par des conflits intercommunautaires, les Autorités de la Transition doivent avoir le courage de dénoncer in fine la présence de la MINUSMA. Si une telle décision est grave, elle est d’autant nécessaire qu’elle doit être prise, le plutôt possible. Car ce machin onusien, relais de la France-Afrique, n’a point sa place sur le territoire national.
Dans la partie septentrionale du Mali, des sources crédibles ont bien révélé que la MINUSMA, tout comme l’ex-Barkhane, est en deal avec certains groupuscules armés pour entretenir la terreur et la famine afin de justifier leur présence. Ce faisant, la mission onusienne se charge de procéder par prosélytisme pour venir en aide aux populations.
Si au Nord du pays, la Mission onusienne est apparemment tolérée, parce qu’elle viendrait en aide à certaines populations sur le plan économique, force est de reconnaitre qu’elle est honnie au Centre du pays. Où les Communautés, dans leur ensemble, ne cessent de réclamer leur départ par des manifestations hostiles. Ces derniers mois, de nombreuses demandes déposées par la Minusma pour se déplacer seule n’ont pas été autorisées. Il faudrait que les Autorités de Bamako maintiennent la dynamique. A défaut donc de chasser illico presto cette mascarade de force de stabilisation onusienne, Bamako doit refuser son renouvellement à la fin de son mandat annuel qui s’achève dans quelques mois.
De toute façon, l’histoire a toujours prouvé l’inefficacité des Missions onusiennes de maintien de la paix dans le monde. Ce sont notamment les cas : du Liban avec la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), de la Force de Protection des Nations Unies de l’ex Yougoslavie (FORPRONU), de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO) en RDC, ou encore de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA). Le cas de la MINUSCA ne saurait faire l’exception à la règle. D’autant que toutes ces présences onusiennes cachent mal des intérêts des Grandes Puissances occidentales ainsi que ceux de leurs Multinationales. Alors Adieu MINUSMA !
Gaoussou Madani Traoré