Du nouveau dans l’affaire du soldat guinéen Daouda Bangoura qui a déserté les rangs des forces spéciales de son pays pour se réfugier Dakar. Selon Me Ciré Clédor Ly, les autorités Sénégalaise ont rejeté la procédure d’extradition du fugitif. M.Ly dénonce les conditions de détention de son client. Seneweb vous livre son communiqué.
« Le cas du militaire Daouda Bangoura qui a déserté les rangs des forces spéciales de l’armée guinéenne pour se réfugier au Sénégal commence à inquiéter ses parents et à énerver son Avocat*
La Guinée voulait qu’il soit arrêté et retourné dans son pays par la procédure de remise de police à police qui exclut le juge, garant des libertés sur le territoire national de tout contrôle.
C’est le chef direct de Daouda Bangoura dans les forces spéciales qui aurait porté plainte pour vol d’une somme d’argent dont il ne pourrait jamais justifier l’origine licite. Et dans la procédure, il s’est présenté comme un commercant en trompant interpol Sénégal.
Le Parquet Général aurait donné un avis favorable, mais le dossier étant suspect à cause de non dits, les autorités n’ont pas accepté cette procédure douteuse et n’ont pas permis la remise, surtout que l’avocat a alerté avec forte documentation que son client risquait la torture et la disparition suivie de mort s’il était remis à la Guinée.
Le pauvre Daouda a été remis au procureur par interpol, sur demande du procureur général qui ne veut rien entendre, même s’il n’existe aucun argument juridique pour envoyer la personne en prison. Il sera demain vendredi à son cinquième retour de parquet et neuf jours de rétention, ce qui n’est prévu par aucun texte de loi.
Bangoura qui pensait que le Sénégal était un Etat de droit a désenchanté car rien n’a réellement changé au niveau de la justice et de certaines pratiques, sa privation de liberté étant une détention policière parce qu’il est tous les soirs retourné au commissariat de police où il passe la nuit sans possibilité de visites. Son avocat pense que le parquet général désavoué attendrait des autorités guinéennes qu’elle régularise, ce qui serait un fait sans précédent et inédit de priver une personne de sa liberté et attendre les éléments qui justifieraient sa rétention.
Selon l’avocat, les nouvelles autorités devraient être plus attentives aux droits de l’homme et être fermes sur le respect de la loi.
Daouda croupit encore cette nuit au commissariat central en retour de parquet ».
Me Ciré Clédor Ly Avocat sans frontière