La semaine dernière, les responsables de l’Association de Dagakané ont organisé un point de presse à leur siège à Bamako. Lors du point de presse, ils ont annoncé qu’ils saisiront bientôt la justice par rapport à un vocal-WhatsApp.
Depuis le 5 juin dernier, le président et le vice-président de Dagakané, Bacary Diambou et Toumani Traoré sont arrêtés et placés sous mandat de dépôt à Bamako par la justice. Le jeudi 29 juin, le tribunal de la Commune V, selon Abouzeïd Maréga, secrétaire aux finances, a statué sur la demande de liberté provisoire introduite par leurs avocats. « Le tribunal a accordé la liberté provisoire aux deux hommes. Et le vendredi en pleine tractation pour leur libération, Dagakané est informé que le parquet se serait opposé en faisant appel. Et les deux hommes ne furent pas libérés », regrettent les responsables.
Selon les mêmes responsables de Dagakané, quelques jours après, un vocal-Whatsapp a circulé sur les réseaux-sociaux. A leurs dires, ledit vocal attribué à un certain Moussa Somanè Magassa, leader associatif dans le cercle de Yélimané contient des incriminations assez graves. Sans rentrer dans le fond ou mettre le vocal à la disposition de la presse, M. Maréga fait savoir que des noms de ministres, de personnalités politiques et de hauts gradés militaires sont cités dans le vocal. Et le monsieur se dit être derrière l’empêchement de la liberté provisoire des leaders de Dagakané.
Dagakané dit avoir transcrit le vocal sous certification d’huissier du Soninké en français et compte dans les jours à venir saisir la justice. Pour finir, ils ont réitéré leur demande de libération de leurs présidents et aussi la démission du préfet de Yélimani. « Leur incarcération est extrajudiciaire » ! Prônent-ils ?
Koureichy Cissé