Ce discours passe mal auprès des pontes de la Cedeao. Lors du dernier Sommet de l’organisation communautaire, Omar Alieu Touray a laissé entendre que les trois pays risquent « l’isolement diplomatique et politique ». Des visas pourraient même être imposés à leurs ressortissants pour voyager dans l’espace Cedeao, a ajouté le président de la Commission de la Cedeao.
« Contreproductif et contraire à l’esprit d’union, de fraternité… »
Dans une déclaration publiée sur Facebook, le parti de Guillaume Soro, Générations et peuples solidaires (GPS) déconseille à l’organisation sous-régionale de prendre une telle mesure. Ce serait « contreproductif et contraire à l’esprit d’union, de fraternité et de solidarité prôné par les pères fondateurs de l’organisation sous-régionale et de l’Union africaine », estime le GPS.
Il invite la CEDEAO à se remémorer l’échec de ses tours de force, parce qu’en réalité, ce sont ces genres de « procédés inamicaux qui ont poussé (les pays de l’AES) à acter leur retrait » de l’organisation communautaire.
« Le recours systématique aux menaces d’emploi de la force, aux sanctions politiques, diplomatiques, économiques et les tentatives d’étranglement par des blocus terrestres et aériens ont fait la preuve de leur échec », insiste le parti de Guillaume Soro.
Privilégier la « voie de la discussion et du dialogue »
Il appelle les « dirigeants de la Cedeao à savoir raison garder face à la nouvelle donne géopolitique avec laquelle il faudra désormais compter, tout en privilégiant la voie de la discussion et du dialogue pour mettre en place les mécanismes d’un cadre de collaboration et de coopération avec la Confédération des Etats du Sahel ».
La Mauritanie a quitté la Cedeao en 2000, rappelle le GPS. « Malgré ce départ, la coopération entre les deux parties continue, notamment par le biais d’un accord d’association d’une part et par la signature d’accords bilatéraux d’autre part ».