Dans une correspondance adressée au chef de la diplomatie algérienne, le samedi 10 décembre 2022, Ramtane Lamamra, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) sollicite l’Algérie et les autres médiateurs internationaux engagés pour l’application de l’accord d’Alger de 2015 pour la paix au Mali, à organiser une «réunion d’urgence» dans un «lieu neutre». Dans son document, la Coordination des mouvements de l’Azawad justifie sa demande par « le besoin d’un examen décisif de la viabilité de l’accord signé en 2015».
A l’issue d’une réunion de son bureau exécutif tenue entre le mercredi 7 et le vendredi 9 décembre 2022 à Kidal, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a dénoncé « la déliquescence avérée de l’Accord de Paix que les raisons soient événementielles ou subtilement planifiées et s’inquiète à juste titre des conséquences forcément néfastes sur tout le processus. »
« Ce constat déplorable mesuré à l’aune de l’importance de cet accord pour un retour de paix définitif et durable au Mali, il est regrettable d’avouer après 7 ans de sa signature pâtit incontestablement du manque évident d’engagements efficients de deux parties capitales pour sa mise en œuvre, à savoir les gouvernements successifs du Mali, de la Médiation et la Communauté Internationale, garants de son application intégrale», explique la CMA.
Selon la Coordination des Mouvements de l’Azawad, les parties garantes de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger sont dans l’obligation politique et morale de jouer de façon pleine et efficiente leur rôle afin d’éviter une rupture définitive des engagements pris entre elles. La CMA a aussi invité à la tenue d’une consultation dans les plus brefs délais en un lieu neutre entre elle et les garants de l’Accord afin de déterminer définitivement de l’avenir de l’Accord.