Les États de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, sont confrontés aujourd’hui à une faible sécurité, leurs citoyens ne sont ni attentistes ni passifs sur leur sécurité. Il en sont acteurs, de manière certes différenciée en fonction des âges, des sexes et des conditions sociales alors que la sécurité est le premier devoir de l’État vis-à-vis du citoyen et elle est subséquemment le premier droit du citoyen auprès de l’État. Face à cette situation, le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité, Genève ( DCAF), dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance du secteur de la sécurité répondant à l’une de ses missions, a organisé ce mardi 09 Mai 2023, à l’hotel Salam de Bamako, une conférence régionale de deux(2) jours regroupant plusieurs acteurs de la sécurité des institutions publiques et des organisations de la société civile du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire, du Niger et du Sénégal autour d’une table ronde afin d’apporter des propositions et des recommandations pour faire face aux défis liés à la participation citoyenne à la gouvernance et à la co-production de la sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel tant chercher depuis longtemps par la pluspart de ses États. Cette grande cérémonie était présidée par l’Inspecteur Général Yacouba Diallo, représentant du ministre de la sécurité et de la protection(MSPC) en présence de Mme Nathalie Chuard, directrice Dcaf et de Mme Elianne Koti, ambassadrice de la Norvège au Mali.
A l’ouverture des travaux, Mme Nathalie Chuard, directrice DCAF, avec une brève intervention, a énuméré les objectifs et les résultats attendus de cette conférence. L’objectif général de cette rencontre, selon elle, est de contribuer à l’identification et à la revue des initiatives de responsabilisation des citoyens dans la gouvernance et la délivrance du service public de la sécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel en plus de cet objectif elle a cité beaucoup d’autres comme spécifiques. Parlant des résultats, la directrice du DCAF a souligné que plusieurs résultats sont attendus de cette conférence, notamment, que les participants connaissent mieux les dispositifs de participation citoyenne à la gouvernance et à la co-production de la sécurité de leur pays et des autres pays représentés, que les décideurs et la société civile tirent des enseignements des expériences menées pour faire face à ces défis, et enfin que le cadre de concertation régional permette d’élaborer des outils de suivi-evaluation de participation citoyenne à la gouvernance et à la co-production de la sécurité. À la suite de son allocution, Mme Elianne Koti, ambassadrice de la Norvège au Mali a pris la parole. Selon elle, la sécurité régionale préoccupe tous ceux qui sont citoyens du Mali, du Burkina Faso, de la côte d’ivoire, du Niger, du Sénégal ou un partenaire occidental, c’est pour cela aussi que, la Norvège a décidé de cofinancer avec l’ambassade de Danemark le projet régional de paix et stabilisation au Sahel le très respectueux depuis plusieurs années. Cette réalité sécuritaire très complexe, dit-elle, qui n’échappe personne concerne aussi l’Europe, c’est pourquoi, explique-t-elle, le secrétaire général des nations Unies Antònio Guterres, avait déclaré que《l’insécurité croissante y compris la prolifération des groupes terroristes et d’autres groupes armées non-etatiques associés en stabilité politique crée une crise qui représente une menace familiale》. A ses dires, la Norvège restera à contribuer à tout ce qui rentre dans le développement du Sahel pour atteindre leurs objectifs et pour ça il faut être en ce qui est au coeur de la population, a-t-elle indiqué. De passage, elle n’a pas oublié de rappeler que la Norvège met beaucoup d’importances sur le genre.
De sa part, le représentant du ministre de la sécurité et de la protection civile ( MSPC), M. Yacouba Diallo, de prime abord, s’est réjoui de sa présidence à cette grande rencontre. Ensuite, pour cette belle initiative de la part du Dcaf et le choix du thème, il a rassuré au nom du ministre que le MSPC ne ménagera aucun effort pour accompagner car ce thème est un thème d’actualité et pertinent au moment que le Mali et d’autres pays de la sous région font face à une insécurité multiforme et multidimensionnelle depuis plusieurs années. La sécurité est un droit pour le citoyen un devoir régalien de l’État qui doit l’assurer sur toute l’étendue du territoire si les citoyens sont appelés à contribuer à cette conjugaison, c’est une bonne chose et à féliciter, a mentionné l’Inspecteur Général Diallo. Et, enfin, avant de remercier tous ceux qui ont effectué un pas à cette conférence, le représentant du MSPC a invité les citoyens à cette occasion à un débat serein et fructueux afin d’atteindre les objectifs recherchés.
YOUBA DOUMBIA.