Il était très effacé. Il avait une très belle plume, une très grande expérience, surtout des grands sommets. Il savait toujours où et comment débusquer l’information. Il est parti avec la fête de Ramadan. Djandjo pour Salim Togola, un journaliste de l’Essor, trop tôt parti.
Salim Togola, une fois rentré de l’Union soviétique, où il a étudié le journalisme, a intégré l’Amap, la rédaction de L’Essor, le quotidien national. Nous étions dans les années 1994-1995. Il a été, avec Bassé Diarra, tout de suite pris sous les ailes de Gaoussou Drabo et de Souleymane Drabo. Ils l’ont façonné pour en faire à la fois un journaliste de talent, et pour le voir, un jour, diriger le quotidien national.
Pour la première mission, ils ont réussi, car, Salim compte parmi les grandes plumes du Mali. Il savait faire revivre aux lecteurs les coulisses des grands sommets, donnait à voir et à sentir à ceux qui n’étaient pas là. Il a côtoyé, dans ce sens, tous les grands de ce monde lors des grands sommets.
Il a gravi les échelons à L’Essor, une marche trop tôt stoppée par la maladie, un mal qui finira par l’emporter. Il a été porté en terre samedi, à Lassa, au lendemain de la fête.
Bon repos, confrère ! Puisse nos ancêtres, nos devanciers, les anges du ciel être tes témoins et les avocats au Jour du Jugement dernier !
Alexis Kalambry