La section syndicale Syntade (Syndicat National des Travailleurs des Administrations d’Etat affilié à l’UNTM) des Douanes ne se sent pas concerné par le préavis de grève déposé par un groupuscule de douaniers. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse animée par le secrétaire général adjoint de la section syndicale, Youssouf Daga Maïga. C’était le mardi 24 avril à la Bourse du travail.
La section syndicale Syntade (Syndicat National des Travailleurs des Administrations d’Etat) des Douanes, le seul syndicat représentatif de l’ensemble des travailleurs des Douanes, ne se reconnaît pas dans un quelconque préavis de grève. Ces mots de Youssouf Daga Maïga, secrétaire général adjoint de la section syndicale des Douanes constituent une façon pour lui de mettre fin à la confusion ambiante qui règne autour d’un préavis de grève. Ce d’autant que ceux qui ont déposé ledit préavis ne sont pas représentatifs des travailleurs des douanes et n’ont pas la qualité, a souligné le secrétaire général adjoint de la section syndicale de la douane. « Il est nul et non avenu et quelqu’un peut répondre dans les jours à venir », a-t-il fait remarquer.
Ledit préavis, faut-il le rappeler, (suspendu depuis) a été déposé par un groupuscule de douaniers qui protestent contre l’application du décret n°2023-0163/PT-RM du 16 mars 2023 portant modification du décret n°2013-117/P-RM du 31 janvier 2013. « Le décret n’est qu’un alibi. C’est un prétexte fallacieux », juge le secrétaire général adjoint de la section syndicale des Douanes. « Les raisons sont liées à la mutation de certains agents », a-t-il expliqué.
Les seuls changements majeurs dans le décret concernent l’introduction des gardes d’Inspecteur général et de Colonel-major. Celui-ci est étendu à tous les inspecteurs de classe exceptionnelle, a-t-il expliqué. Selon Youssouf Da Maïga, la section syndicale des Douanes se reconnaît dans ce décret pour avoir participé à son élaboration.
Une section responsable comme celle des Douanes ne peut pas aller à l’encontre d’un décret signé par les autorités, a rappelé Sinaly Traoré, selon qui les intérêts de l’ensemble des travailleurs ont été préservés. « Le décret n’a aucune incidence sur les avantages des syndiqués », a -t-il insisté.
Selon les conférenciers, la relecture du décret de 2013 fait partie des réformes engagées par l’administration des douanes. Le directeur général des Douanes, Amadou Konaté, qui a placé les réformes au cœur de sa stratégie a initié 22 réformes dont quatre concernent la gestion du personnel. Pour terminer, les conférenciers ont invité l’ensemble des agents de la douane à l’union et à l’unité d’action. « Diviser, c’est la douane qui perd », ont-ils scandé.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net