«L’opérationnalisation des Comités consultatifs de sécurité permettrait de réduire significativement l’insécurité à travers les propositions qui émaneront des populations auxquelles le Gouvernement s’efforcera d’apporter des réponses à hauteur de souhait… », ainsi s’exprimait le Premier ministre lors d’une réunion consacrée à la réforme du secteur de la sécurité.
Choguel Kokalla Maïga, a présidé, le jeudi dernier, le Conseil National de la Réforme du Secteur de la Sécurité (CNRSS). C’était en présence des membres du Gouvernement, du Commissaire à la Réforme du Secteur de la Sécurité, le Général Abdoulaye Coulibaly et des responsables des Forces de Défense et de Sécurité.
Au cœur des échanges de cette 1ère session de 2023, la mise en place des comités consultatifs de la sécurité et la présentation de la stratégie Nationale de la Réforme du Secteur de la Sécurité et son plan d’action 2022 – 2024 2024 adoptés par le décret n°2022-208/PT-RM du 04 avril 2022.
Cette session a en outre permis de décliner les orientations stratégiques des autorités de la Transition sous le leadership du chef de l’État en matière de RSS. En effet, les participants ont été édifiés sur les efforts déployés par le Commissariat à la réforme du secteur de la sécurité avec l’appui de ses partenaires pour installer, progressivement et en priorité, les comités consultatifs de sécurité au niveau régional.
Ces comites offrent l’opportunité à tous les acteurs, au niveau régional et local, de conjuguer leurs efforts pour une coproduction de la sécurité à travers l’implication de toutes les couches de la société. Leur opérationnalisation permettrait de réduire significativement l’insécurité à travers les propositions qui émaneront des populations auxquelles le gouvernement s’efforcera d’apporter des réponses à hauteur de souhait.
Il s’agit, aussi, d’expérimenter des comités dans des communes de certaines régions administratives. Toutefois, il est apparu que des difficultés demeurent, notamment par rapport au fonctionnement des comités déjà existants.
À ce propos, le chef du gouvernement a instruit le ministre en charge de la Sécurité de lui faire parvenir des propositions de prise en charge des crédits de fonctionnement pour les comités installés ainsi qu’un projet de décret fixant les indemnités de déplacement de leurs membres lors des sessions.
Le Chef du Gouvernement a rappelé que la Stratégie nationale de la Réforme du Secteur de la Sécurité, adoptée par le Gouvernement « est la base juridique qui décline la vision, les objectifs et les axes prioritaires du Gouvernement en la matière. Elle constitue donc la référence pour les acteurs publics et les partenaires qui accompagnent les efforts du Gouvernement».
De plus, Choguel a expliqué que « l’opérationnalisation des Comités consultatifs de sécurité permettrait de réduire significativement l’insécurité à travers les propositions qui émaneront des populations auxquelles le Gouvernement s’efforcera d’apporter des réponses à hauteur de souhait. Ces Comités consultatifs de sécurité, qui constituent le dernier maillon de l’architecture institutionnelle de la réforme du secteur de la sécurité, offrent l’opportunité à tous les acteurs, au niveau régional et local, de conjuguer leurs efforts pour une meilleure gestion des questions sécuritaires à travers l’implication de toutes les couches de la société », a ajouté le Premier ministre.
Le Premier ministre a déclaré que « conformément aux directives données par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger est une priorité du Gouvernement de la Transition ».
Dr Choguel Kokalla Maïga a salué toutes les initiatives ayant permis de renforcer le dialogue et la confiance entre les différentes parties signataires du document, notamment la dernière réunion de niveau décisionnel tenue du 1er au 5 août dernier.
Par ailleurs, il a rappelé que la première préoccupation des autorités, aujourd’hui, est de garantir la sécurité et la paix sur l’ensemble du territoire national.
Pour rappel, en vertu de l’article 4 du décret n°2016-0401/P-RM du 09 juin 2016, modifié, fixant le cadre institutionnel de la Réforme du secteur de la sécurité, le CNRSS doit évaluer périodiquement la mise en œuvre de la «réforme».