Paris a démenti mercredi le déploiement de forces françaises en Ukraine, tout comme Londres, qui a mis en doute des informations sur la présence de membres de ses services secrets, sur la foi d’une fuite de documents américains classifiés.
“Il n’y a pas de forces françaises engagées en opération en Ukraine. Les documents cités ne proviennent pas des armées françaises et sont sujettes à précaution”, a indiqué à l’AFP le ministère français des Armées. “Nous ne nous prononçons pas sur des documents dont la sources et la véracité sont incertaines”, a-t-il ajouté.
Mardi soir, sur Twitter, un porte-parole du ministère de la Défense britannique avait déclaré que “la fuite de ce qui est présenté comme des informations classifiées américaines, qui a reçu un large écho, (avait) démontré un grave niveau d’inexactitude”. “Les lecteurs doivent être prudents avant de se fier à des allégations qui peuvent potentiellement répandre la désinformation”, a-t-il ajouté.
Déploiement en Ukraine d’agents occidentaux
Des médias britanniques, parmi lesquels la BBC et le Guardian, ont cité un document, daté du 23 mars, évoquant le déploiement en Ukraine de 50 membres des forces spéciales britanniques aux côtés d’homologues d’autres pays occidentaux, dont la France. Selon le Guardian, le document suggère que la moitié des forces spéciales occidentales présentes en Ukraine entre février et mars seraient britanniques.
Lundi, un porte-parole du Pentagone, Chris Meagher, a souligné que la circulation de ces documents en ligne représente “un risque très grave pour la sécurité nationale et peut potentiellement alimenter la désinformation”. “Nous continuons d’enquêter sur la façon dont cela est arrivé, ainsi que sur l’ampleur du problème. Des mesures ont été prises pour analyser plus avant la manière dont ce type d’information a été distribuée et à qui”, avait-il ajouté.