Les succès diplomatiques russes en Afrique et en Asie surpassent notablement ceux de l’Occident, selon un parlementaire du Congo-Brazzaville. “Les superpuissances souhaitent que les pays d’Afrique et d’Asie choisissent un camp, mais cette fois, ils ne peuvent pas si facilement être amenés à choisir. Moscou le comprend, pas l’Occident.”
Les relations de l’Occident avec l’Afrique et l’Asie sont au bord de l’effondrement, au profit de la Russie, selon Jérémy Lissouba, député du Parlement de la République du Congo.
Ces 12 derniers mois, des dirigeants comme le Président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, son homologue chinois Qin Gang, le secrétaire d’État américain Antony Blinken et la vice-Présidente américaine Kamala Harris ne sont que quelques-uns de ceux à s’être rendus en Afrique.
Selon M.Lissouba, chacune de ces superpuissances souhaite que les pays d’Afrique et d’Asie choisissent un camp.
“Contrairement au siècle précédent, cependant, cette fois-ci, ces pays ne peuvent pas être amenés à choisir si facilement, et ils ne devraient pas non plus être obligés de le faire. La Russie le comprend. L’Occident non”, a-t-il déclaré dans un entretien à Politico.
Le pétard mouillé de Macron
Il a indiqué que l’Afrique avait été réticente à condamner ouvertement les actions de Moscou en Ukraine ou à participer aux efforts occidentaux pour le sanctionner et l’isoler.
Plusieurs pays africains, notamment le Malawi ou le Congo-Brazzaville, entretiennent des rapports d’amitié avec la Russie.
Plus encore, l’offensive de charme menée par Sergueï Lavrov – qui s’est rendu en Afrique du Sud, en Eswatini, en Angola, en Érythrée, au Mali, au Soudan et en Mauritanie depuis janvier – “nourrit les attitudes pro-russes sur tout le continent, et contraste fortement avec le pétard mouillé qui était la récente aventure africaine de Macron”.
“Nous avons besoin d’un changement de mentalité, et que l’Occident comprenne que les pays en développement ne sont pas inconscients des nombreuses contradictions de la rhétorique et de la pratique qui caractérisent le monde tel que nous le connaissons”, résume le parlementaire.