La Minusma a publié, le mercredi 22 mars dernier, son rapport trimestriel sur les violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire au Mali. Dans son rapport qui couvre la période du 1er octobre au 31 décembre 2022, la mission de l’ONU fait état de 347 violations et atteintes aux droits de l’homme.
« Le nombre de civils tués a enregistré une baisse de 28% », peut-on lire dans le dernier rapport trimestriel de la Minusma accessible sur leur site internet. Sur la période indiquée, la mission dénombre 243 civils tués. Comparativement au premier trimestre de l’année 2022, le nombre de civils tués était de plus de 500 personnes. Avant de passer au troisième trimestre en dessous de la barre de moins de 300 civils tués au Mali.
Selon la mission de l’ONU, le nombre de « personnes enlevées ou disparues » a augmenté de 49 % sur la période indiquée, soit 55 personnes. Cependant, la Minusma ne précise pas s’il s’agit uniquement de civils ou si les parties en conflit sont concernées par ce chiffre. Quant au nombre de personnes blessées, il était de 77 sur la période indiquée soit une augmentation de 18%.
Dans le rapport, la Minusma totalise 347 violations et atteintes aux droits de l’homme sur la période de trois mois. A ce niveau, la mission précise que 64% de ses atteintes aux droits de l’homme sont imputables à des groupes terroristes tels que l’EIGS, le JNIM et autres groupes similaires. Le rapport incrimine aussi les forces armées maliennes par rapport aux atteintes de droit de l’homme.
Suite à ce rapport de la Minusma, le gouvernement de la transition s’est interrogé sur la « méthodologie de travail » de la mission. Le gouvernement souligne que le rapport ne donne « aucune précision » sur les sources de manière à faire une confrontation ou même à enquêter les « allégations » d’atteintes aux droits de l’homme commises au Mali.
Ainsi, le gouvernement malien demande à la Minusma de s’inscrire dans une « démarche franche, sincère, et impartiale visant à aider à la stabilisation du Mali ».