La compagnie aérienne française aurait changé son itinéraire habituel pour regagner Bamako. Ce changement intervient quelques jours seulement après l’appel du principal syndicat d’Air France à l’endroit de ses membres de ne plus relier Bamako.
Dans le passé, le vol traversait l’Algérie puis le Sahara malien. Mais maintenant le nouveau trajet semble contourner l’Algérie pour survoler le Maroc puis l’Ouest de la Mauritanie avant d’atterrir à Bamako. De quoi confirmer l’appel du principal syndicat de pilotes d’Air France à l’endroit de ses membres à exercer leur retrait de la capitale malienne. Le syndicat justifie cette décision par l’annonce de l’existence d’un système de défense sophistiquée récemment acquis par l’armée malienne grâce à sa fructueuse coopération avec la Fédération de la Russie.
Selon l’agence américaine de l’aviation civile (FAA), le Mali aurait acquis un nouveau système de missiles sol-air russe. Le communiqué du FAA date du 23 février 2023 et met en garde les compagnies aériennes enregistrées aux Etats-Unis contre un risque potentiel que représente désormais l’espace aérien malien. Le type de système de missiles sol-air guidé par radar évoqué par les américains, selon les spécialistes, est capable d’attaquer des cibles jusqu’à 15 000 mètres avec une portée de 36 kilomètres. A ce jour, les autorités de transition malienne n’ont ni infirmée ni confirmée la présence d’un tel système de défense aérienne avancé. Elles ont plutôt présenté récemment quatre avions de chasse et trois drones acquis dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Malgré les appels proférés par le principal syndicat de Air-France, la compagnie continue de desservir la ligne Paris-Bamako. La compagnie française continue la destination malienne avec au moins un vol par jour. Les vols commerciaux des compagnies américaines comme françaises ont toujours atterri ou continue d’atterrir dans les pays disposant d’un système de défense de missiles sol-air guidé très sophistiqué sans pourtant que les syndicats appellent les pilotes à observer les mêmes mesures qu’ils viennent d’évoquer en citant le cas du Mali.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net