Sans doute l’un des produits les plus demandés en cette veille du mois de ramadan, le sucre continue d’alimenter la spéculation. Au lieu de 28.000 Fcfa selon la règlementation, le sac de 50 kg du sucre local est vendu sur le marché à 30.000 Fcfa. Il est de 32.000 Fcfa pour le sucre importé au lieu de 30.000 Fcfa
Le gouvernement et les acteurs économiques ont consenti d’énormes efforts, ces derniers temps, pour maintenir les prix des produits de première nécessité à un niveau raisonnable. Malgré tout et à quelques jours du début du ramadan, on constate dans certains points de vente à travers la ville de Bamako, une légère hausse des prix des denrées de grande consommation. Cette hausse non négligeable concerne particulièrement le sucre.
Le prix du sac de 50 kg du sucre local est cédé à 30.000 Fcfa et celui importé à 32.000 Fcfa par endroits chez des boutiquiers. Pourtant, les prix plafonds de certains dont le sucre ont été fixés par l’arrêté n°2022-0865/MIC-SG du 6 avril 2022. Selon ce texte, le sac de 50 kg du sucre local est cédé à 28.000 Fcfa (prix grossiste) soit 600 Fcfa le kilogramme. Celui du sucre importé est de 30.000 Fcfa pour le sac de 50 kg, soit 650 Fcfa le kilogramme.
Le prix de la tonne carreaux du sucre local a été fixé à 510.000 Fcfa. Le prix grossiste est fixé à 560.000 Fcfa pour les clients des distributeurs de Sukala et de NSukala.
Quant au sucre importé, le prix de la tonne est plafonné à 600.000 Fcfa. Les unités industrielles, les distributeurs grossistes et les demi-grossistes n’ont pas augmenté le prix du tonnage mais il semble que les détaillants sont dans la spéculation.
La surchauffe sur les prix s’explique par le fait que cette année, le gouvernement n’a pas accordé d’exonérations, selon Lobbo Draméra de la Société Dramé et Fils «Sodraf». Cette dernière vend la tonne du sucre locale aux grossistes à 560.000 Fcfa et le sucre importé, à 600.000 Fcfa la tonne. « Donc rien n’a augmenté chez nous», jure l’opérateur économique.
Face à la spéculation décriée par les consommateurs, le sous-directeur commerce intérieur et consommation à la direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Seydou Kassogué, suggère que le Regroupement des commerçants détaillants se transforme en Groupement d’intérêt économique (GIE) pour être mieux organisé et facile à contrôler.
Mariam Diakité est consommatrice. Elle se plaint de cette hausse qui, selon elle, ne se justifie pas. Les revendeurs augmentent les prix du jour au lendemain à leur guise, regrette notre interlocuteur. «Je pense que la DGCC doit redoubler d’efforts pour le respect strict des prix fixés», estime-t-elle.
Abondant dans le même sens, un autre consommateur, Moussa Sanou propose l’affichage des prix indicatifs dans les points de vente pour éviter des augmentations non justifiées. La commercialisation et la fixation des prix des produits de large consommation sont souvent encadrées par le gouvernement pour éviter le dérapage préjudiciable au bien-être des consommateurs.
Il faut signaler que les prix de certains produits restent stables comme l’huile alimentaire dont le bidon de 20 litres est cedé à 21.000 Fcfa. Pour la farine de blé, le sac de 50 kg (carreau usine pour boulanger) est à 25.000 Fcfa. Le sac de 50 kg de riz importé est vendu de 30.000 à 32.000 selon les endroits.