L’ancien candidat à la présidentielle juge que le chef de l’État est « directement et personnellement responsable » du blocage du pays contre la réforme des retraites.
POLITIQUE – Le leader insoumis appelle le chef de l’État à « sortir par le haut » de la bataille des retraites. En marge de la mobilisation de ce mardi 7 mars contre le projet prévoyant le report de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans en cours d’examen au Sénat, Jean-Luc Mélenchon a invité Emmanuel Macron à s’en remettre aux urnes.
Estimant que le locataire de l’Élysée est « directement et personnellement responsable » du blocage du pays, l’ancien candidat à la présidentielle estime qu’il devrait personnellement s’engager. « Le moment est venu pour lui de prendre l’initiative démocratique qui correspond à cette situation de blocage », juge Jean-Luc Mélenchon depuis son cortège marseillais.
Comment ? « Ou bien une dissolution, parce qu’il y a une différence entre ce que ressent le pays et ce que dit l’Assemblée nationale, ou bien un référendum, comme nous l’avions demandé », a-t-il poursuivi, considérant que le président de la République ferait « une erreur » en misant sur « sur le désarroi, le pourrissement ou la fatigue populaire » pour faire passer son texte.
Des propos exactement similaires à ceux tenus un peu plus tôt par le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard. « Faites un référendum ou puisqu’on voit bien que l’Assemblée nationale ne pense pas la même chose que le pays, faites une dissolution de l’Assemblée nationale. Revenez aux urnes ! », avait déclaré sur BFMTV le député des Bouches-du-Rhône, qui accuse le chef de l’État de « se planquer » dans ce contexte difficile.
« Si vous voulez trouver une issue démocratique et que vous ne voulez pas retirer » le projet de loi, « a minima faites voter les gens », a-t-il insisté, estimant que « la responsabilité » du chef de l’État, « c’est d’éviter le blocage ». De quoi faire augmenter la pression sur l’exécutif, en tentant de lui faire porter le chapeau de la mise à l’arrêt du pays, dans un contexte où la mobilisation sociale continue à bénéficier du soutien de l’opinion.