À l’approche de l’élection présidentielle de 2024, Donald Trump a averti samedi qu’il était le seul candidat capable de sauver les États-Unis des démocrates “bellicistes” ainsi que des “fanatiques et imbéciles” du parti républicain, lors de la grand-messe annuelle des conservateurs américains réunis à Washington.
Invoquant une nation à genou, l’ex-président des États-Unis a déclaré que les Américains se trouvaient au coeur d’”une lutte épique pour sauver notre pays des personnes qui le détestent”, au dernier jour du CPAC, une grande convention politique organisée cette semaine en banlieue de Washington. Donald Trump, qui a officialisé sa candidature en novembre en vue de l’élection présidentielle l’an prochain, s’est exprimé pendant près d’une heure quarante, n’épargnant personne, y compris son propre camp.
“Quatre ans de plus”
“Nous avions un parti républicain dirigé par des monstres, des néoconservateurs, des mondialistes, des partisans fanatiques de l’ouverture des frontières et des imbéciles”, a-t-il estimé, citant nommément plusieurs sommités du parti. “Nous allons avoir une troisième guerre mondiale si quelque chose ne se passe pas rapidement”, a-t-il averti après avoir ouvertement désapprouvé l’aide américaine à l’Ukraine. “Je suis le seul candidat qui peut faire cette promesse: j’empêcherai la troisième guerre mondiale”, a assuré l’ex-président, défait par le Démocrate Joe Biden en 2020.
Le CPAC était jusqu’à récemment le principal rassemblement des chefs de file conservateurs aux États-Unis, mais il a été entièrement avalé par le mouvement d’extrême droite de Donald Trump, “Make America Great Again”. “Nous allons finir ce que nous avons commencé”, a déclaré Donald Trump à la foule, qui en réponse a chanté “Quatre ans de plus, quatre ans de plus !”.
Prises de paroles de Trumpistes
L’édition du CPAC 2023 a été marquée par les nombreuses prises de parole de Trumpistes parmi les plus engagés du pays, même si de nombreux candidats potentiels pour 2024 et dirigeants républicains ont séché la convention. Pour l’essentiel, l’ex-président a répété la même litanie de théories conspirationnistes sur les fraudes électorales et la justice américaine, acquise selon lui à la “gauche radicale”, qu’il dépoussière à chaque apparition publique.
Avant la prise de parole de Donald Trump, nombre d’orateurs se sont succédé sur scène pour vanter leurs principes chrétiens et égrener, au fil de leurs discours, théories complotistes et rhétoriques anti-transgenres. Le gouverneur républicain de Floride, Ron De Santis, et l’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, n’ont pas participé à l’évènement, s’épargnant ainsi d’être hués par les fans de l’ancien président. Mais la foule a chahuté à plusieurs reprises sa seule rivale républicaine déclarée dans la course à la Maison Blanche, Nikki Haley, pendant et après son apparition vendredi à la convention.