Six mois après l’interdiction des pipes à eau, l’Office central des stupéfiants a annoncé avoir procédé à des dizaines d’interpellations dans des clubs de chicha. C’était le mercredi 15 févier dernier dans la capitale malienne.
Les bars où de jeunes hommes, en majorité, se délassaient en tirant sur la pipe à eau ont fleuri ces dernières années à Bamako.En 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mettait en garde contre la dangerosité du narguilé, d’une à dix fois plus nocif que la cigarette et qui ne fait pas l’objet des mêmes campagnes de sensibilisation que le tabac.
Les autorités avaient donné six mois aux bars pour fermer. L’interdiction entrait véritablement en vigueur ce mercredi. Un décret signé par six ministères prévenait que les consommateurs encouraient d’un à dix jours de prison et une amende de 300 à 10 000 francs. Les autorités maliennes ont commencé cette semaine à faire respecter l’interdiction de la chicha en procédant, selon elles, à des dizaines d’interpellations dans des clubs de la capitale et à la saisie de nombreuses pipes à eau. « Descente vigoureuse de l’Office central des stupéfiants [OCS] sur les chicha-clubs de Bamako : une cinquantaine d’individus en taule et un important lot de matériels saisis », a rapporté l’OCS sur sa page Facebook .L’OCS a publié des photos d’une opération menée selon lui mardi 14 février au soir, montrant ses agents appréhender un certain nombre de jeunes hommes et femmes et les embarquer à l’arrière de pick-up. Une photo montre un tas de narguilés en vrac. « Fini le délai de grâce donné par les autorités aux importateurs, aux distributeurs, aux vendeurs et aux consommateurs de chicha au Mali », dit l’OCS.